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Critique de H-mb


Ce que Cherryh fait dans cette série est assez extraordinaire. Sous couvert d'un space opéra assez primaire, on trouve :
- une réflexion sur les rôles de genre: l'équipage est féminin, les mâles étant vus comme trop émotionnels, instables et violents pour partir dans l'espace et interagir avec d'autres espèces. Mais ça va changer.
- un premier contact avec un twist. Nous avons le point de vue des Hani, le terrien est l'alien ici (et mâle!). On retrouve les barrières habituelles de communication, de biologie et d'état d'esprit qui viennent s'interposer à la compréhension
- des manigances politiques. Les Hani appartiennent à une communauté politique précaire qui regroupent 4 espèces auxquelles il faut ajouter des espèces respirant le méthane, bien plus bizarres et qui restent un mystère alors même que toutes partagent/se disputent pacifiquement le même espace interstellaire. La rencontre avec un Terrien - et la possibilité de se réserver l'accès au territoire humain - peut faire basculer ce fragile équilibre.
- et pas de mélodrame. Donaldson, dans La véritable histoire, fait le point entre le mélodrame (où les rôles de victime, vilain et sauveteur sont fixes par rapport aux différents personnages) et le drame où ces rôles passent d'un personnage à l'autre. Dans ce premier tome, nous avons Tully le terrien et les Hani comme victimes, les Kif comme vilains et les Mahe comme sauveteurs (encore que Or-aux-dents soit un peu suspect). Cette distribution variera dans les tomes suivants. Personne n'est noir ou blanc, les frontières sont floues.
Une superbe réussite!
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