Citations sur Il est où, Ferdinand ? Journal d'un père orphelin (26)
"Voilà, c'est peut-être ça. En écrivant ce bouquin, en parlant de toi, en t'évoquant, j'espère que tu vivras quelques anées de plus, d'une autre façon."
"Je t'aime. Et puis je vais t'ailer pour un bout de temps. Je vais t'aimer encore plus qu'avant. Parce que c'est comme ça que ça va se passer. Puisque t'es mort. Les fils qui sont morts, les enfants morts, on les aime encore plus qu'avant. Et Dieu sait qu'on les aimait avant."
"Je ne sais pas si c'est toi qui es parti à la guerre, ou moi. Je ne sais pas où tu es, toi. Moi je suis parti à la guerre contre le temps, contre l'oubli, enfin l'oubli, ça, ça va être une bataille gagnée d'avance, il n'y aura pas d'oubli. Et puis, on va essayer de s'arranger pour que tu sois en pais puisqu'il paraît qu'il faut pas être trop triste, mais au contraire t'aider à aller vers la lumière."
"On se manque beaucoup. Quand on est éloigné de quelqu'un qu'on aime, de ses enfants, de sa compagne. On se manque beaucoup. mais on sait qu'on va se retrouver. Avec toi, ce n'est pas ça. J'essaie de te retrouver mais... Je vais essayer de te retrouver. En fait, je t'ai jamais perdu ? Enfin si, je t'ai perdu définitivement mais...
Mais je te perdrai jamais."
"Il y a un abîme entre la vérité et la justice."
Je ne sais pas si c’était le 16 ou le 17 juillet. Ce n’est pas si important, mais quand même, j’essaie d’être… le chroniqueur ? comptable ? mémorialiste ? historien ? de ta courte destinée, donc de récolter tout ça, et de le semer je ne sais pas où, je ne sais pas pour qui.
De le récolter en tout cas.
D’engranger, d’accumuler les dates, les souvenirs, les fois où.
J’essaie.
"Je vais essayer d'apprendre à vivre. Dans cet autre monde. Le monde sans Ferdinand. Je m'y emploie, tous les jours, à chaque instant, à chaque seconde, ce n'est pas inintéressant, pas flamboyant non plus, ça va être autre chose, je vais voir, je ne suis pas sûr du résultat mais je vais voir. Je ne peux pas dire que j'aime bien pour le moment, mais c'est comme ça, je n'ai pas le choix."
"Je vais humer et sentir tout ça, me repaitre des images, des couleurs, du temps qui passe.
Du temps qui tue."
"Je veux pas être bien.
Je veux à peine être.
Je veux dormir.
Je dors bien maintenant. Je dors mieux qu'avant. J'aime bien le sommeil. T'es tout près... Parfois, le monde est beau. Parfois, c'est agréable. Trop agréable. Finalement j'aime pas le sommeil."
"Je me disais : "Est-ce qu'il est bien arrivé, avec sa petite main ? Est-ce que sa mère est bien venue le chercher à l'arrivée ?"
Je me souviens que je t'appelais, que tu me disais ou que ta mère me répondait que oui, t'étais bien arrivé.
C'étaient des instants, comme ça, dont on a besoin. Qui étaient les tiens, sui étaient les miens, qui étaient les nôtres.
Ces bons instants..."