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Critique de araucaria


Je viens de refermer le livre qui offrent 33 chroniques s'étageant de juin 2013 à décembre 2016. J'ai lu ces "Prêches dans le désert" avec un certain malaise, et partageant souvent aussi, hélas, les sentiments de l'auteur. Et puis, la dernière page tournée, je constate aussi qu'Hervé Cheuzeville, a du malgré lui, encore beaucoup prêcher dans le désert depuis décembre 2016 et que ce premier tome pourra être complété par d'autres chroniques, dérangeantes autant que déprimantes. Cette lecture m'aura tenue compagnie pendant 13 jours... c'est long! Mais les oeuvres d'Hervé Cheuzeville ne se découvrent pas comme des romans ou des textes légers, ils incitent à la réflexion et sont toujours très enrichissants. L'auteur ne masque pas ses sentiments, mais il instruit aussi et argumente, ses propos étant étayés par une étude historique toujours très pointue. Un peu plus âgée qu'Hervé Cheuzeville, j'ai connu aussi lorsque j'étais enfant, en région parisienne et en pleine guerre d'Algérie, un islam qui n'avait rien en commun avec celui qui depuis plusieurs décennies semble vouloir être imposé à tous, Musulmans compris, comme un modèle... Les personnes que je côtoyais dans les années 60, n'avaient pas besoin de se "déguiser" pour pratiquer leur religion, qui a mon avis était au moins aussi authentique que celle de ses femmes et hommes portant un accoutrement hors d'âge, et qui bafouent en toute impunité les lois de la laïcité! Les hommes n'avaient pas de barbes caractéristiques, les femmes ne portaient pas ses tenues, noires le plus souvent, cachant le moindre millimètres de peau, visage, mains et pieds compris... mais j'ai la conviction qu'ils étaient d'authentiques Musulmans, défendant vraiment les valeurs de d'islam, sans avoir besoin de recourir à un terrorisme aveugle et lâche pour prétendre à une part de paradis.
Je remercie l'auteur d'avoir eu le courage et l'intelligence d'avoir écrit ces textes.
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