Je ne suis pas vraiment une adepte des romans historiques mais
Tracy Chevalier fait mouche à chaque fois alors il va peut-être falloir que je révise mon jugement.
Au milieu du 19ème siècle dans l'Ohio, une famille survit difficilement de ses cultures de pommes. James, le père, est plein d'espoir et compte ses pommiers en espérant arriver au nombre symbolique de 50, nombre qui lui donne le statut de propriétaire légal de la plantation, et signifie également l'intégration pleine et totale de sa famille, originaire du Connecticut, dans cette région hostile. Sadie, la mère, supporte le déracinement en se noyant dans l'alcool et plus particulièrement dans l'eau-de-vie de pomme. Les enfants qui survivent à la fièvre des marais, ne reçoivent pas beaucoup d'attention, entre ces deux parents qui passent leur temps à se déchirer. À 9 ans, Robert, leur plus jeune fils, quitte la ferme ; c'est son histoire qui nous est contée ensuite.
La technique narrative m'a beaucoup plu, l'alternance entre le passé, le présent, les lettres à sens unique, les changements de narrateur.
C'est une histoire de lignée, de transmission, de filiation également que nous présente
Tracy Chevalier. L'analogie avec les arbres, croisés, exportés sur un autre continent, mais qui survivent si on prend soin d'eux, est la ligne directrice du roman.
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