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Critique de mh17


"Mikhaïl Chevelev, né en 1959, est un journaliste d'opposition connu en Russie. Une suite d'événements est son premier roman ". Je pourrais arrêter mon billet là. Je ne pense pas que l'auteur puisse publier ce qu'il veut dans un journal en Russie sans courir de risques alors il a décidé de faire passer ses idées dans un roman. Un roman à thèse donc avec en fil rouge une histoire de prise d'otages.
En 2015, Pavel Volodine est en train de se chamailler gentiment avec Tania dans sa cuisine moscovite quand il reçoit un coup de fil. Il est attendu à l'église de L'Epiphanie dans un village à côté de Moscou. Un homme y retient en otage plus d'une centaine de fidèles et ne veut négocier qu'avec Pavel Volodine et Evgueni Stepine. Pavel reconnaît alors sur une vidéo Vadim qu'il a connu durant la première guerre de Tchétchénie en 1996. Pavel était reporter pour le Courrier de Moscou et Evgueni Stepine était un jeune journaliste fauché qui travaillait pour la télévision. Tous les deux avaient réussi à faire sortir quatre prisonniers dont Vadim...

Ne vous attendez pas à un thriller haletant ni à du grand roman psychologique. le récit de Pavel sur sa vie de journaliste alterne avec celui de Vadim qu'il rencontre dans un cagibi de l'église. L'auteur raconte ce qui pour lui conduit un jeune russe à devenir terroriste. Sa thèse c'est que les Russes sont tous responsables. Il s'agit donc d'un documentaire implacable sur le système qui conduit à l'injustice et à la déresponsabilisation individuelle depuis les années Eltsine jusqu'à celles de Poutine. Les médias sont particulièrement visés. Et plus largement l'affairisme et la corruption qui gangrènent les institutions. L'histoire tragique de Vadim serait très intéressante si elle n'était pas entrecoupée d'anecdotes inutiles ou de blagues absconses pour une petite lectrice occidentale.
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