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Critique de StCyr


Un écrivain casanier se voit invité à séjourner en Afrique à des fins d'écriture. Pas vraiment convaincu par la réalisation effective de ce projet, l'homme se pare cependant déjà des attributs de l'aventurier, à croire qu'il est en passe de devenir le premier homme blanc sur le continent du négus, à tout le moins le découvreur authentique des sources du Nil, bien qu'à vrai dire sa destination soit le Mali. Finalement rendu sur place, l'homme se conduit en conquérant intellectuel, en colonisateur littéraire du pays : il écrira le poème du Mali, qui exploitera les richesses de son sous-sol, sera plus ample que le cours du Niger et mettra en valeur toute la faune de la brousse. À cet égard il se fait un devoir d'honorer de sa présence les grands mammifères africains, au premier rang desquels les hippopotames ; en fait d'observation zoologique autochtones, son expérience s'arrêtera au margouillat et à quelques espèces d'étranges libellules. Retour d'Afrique notre plumitif devient l'Africain, qui éprouve les plus grandes difficultés à se réacclimater aux moeurs étriquées et à la grisaille affligeante de l'hexagone.

Éric Chevillard dresse le portrait drolatique d'un personnage ayant les ridicules, les prétentions gratuites et la gloriole facile d'un baroudeur d'opérette, tenant d'un exotisme de pacotille. Distrayant.
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