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Citations sur Mémoire brisée (9)

On dit que le temps guérit tout. Ce n’est pas vrai. Quand le malheur frappe, le temps divise son cours en deux dimensions. Dans l’une d’elles, vous continuez à vivre, du moins en apparence. Mais dans l’autre, seul existe ce moment qui vous accable, encore et encore.
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Pour moi, ce n'est pas un hasard si nous nous retrouvons devant telle ou telle porte à un moment donné, même si nous décidons de ne pas la pousser. Les portes que nous choisissons de laisser fermées sont aussi importantes que celles que nous franchissons. Bien sûr, on est tous tentés d'oublier, et à l'heure du bilan final, personne ne compte les portes qui sont restées fermées, mais seulement les quelques-unes qui ont été ouvertes.
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Comme bon nombre de jeunes gens à cette époque, j'étais révolté, radical, et j'avais le sentiment que nous faisions l'expérience d'un moment crucial à l'approche du nouveau millénaire. J'ai pris part à quelques manifestations, mais je me suis vite aperçu que toutes les causes qui étaient probablement intéressantes dans les années 1960 s'étaient déjà désintégrées, laissant dans leur sillage essentiellement un mélange de snobisme pervers, de promiscuité et de paresse congénitale habilement déguisée en rejet de la société.
Il est de bon ton aujourd'hui d'accuser la génération des baby-boomers de naïveté et de prodigalité, mais je crois que nous étions avant tout heureux de pouvoir profiter de nos cités universitaires, de nos campus et de nos belles voitures. Nous ne voulions pas qu'on menace notre bien-être et qu'on nous envoie crever dans les rizières d'Asie alors que l'Amérique jouissait de sa prospérité.
Bien sûr, je vous dis là ce que je pensais alors.
(p. 51-52)
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Le mythe de ces illustres expatriés parisiens, tels que Fitzgerald, Hemingway, Dos Passos, Hughes et tant d’autres, était encore très présent à l’esprit des jeunes de ma génération. Paris apparaissait comme une Babel brillante, à la fois inspirante et pleine de mystère, alors que New York semblait en pleine déroute au milieu des années 1970.
Je m’imaginais que tous les Parisiens portaient des bérets, mangeaient des pains d’un mètre de long, buvaient de l’absinthe en compagnie de jolies femmes. Là-bas, les idées de génies tombaient du ciel telles des gouttes de pluie, si bien qu’il suffisait d’ôter le béret en question quelques secondes et de s’en servir pour les récupérer.
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Je vous ai donné ces exemples pour illustrer le principe à l’œuvre dans l’hypnose : la responsabilité que le sujet transfère sur l’hypnothérapeute est beaucoup plus grande dans les états modifiés de conscience que dans les états normaux
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Je me suis toujours méfié des actes de charité motivés uniquement par la foi, de la prétendue générosité de ceux qui signent des chèques pour les bonnes oeuvres de la même manière qu'ils paient leurs impôts, ou qui glissent de l'argent dans le tronc des pauvres comme une offrande à une divinité qu'ils craignent, plutôt que par véritable compassion.
(p. 26)
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Mais, à Princeton, il s'était retrouvé confronté à certains des jeunes adultes les plus brillants d'Amérique. La première année, il avait fourni de gros efforts pour prouver sa valeur, sans parvenir néanmoins à s'illustrer. Parmi les fils à papa du campus, il était de bon ton de ne pas faire étalage de sa richesse, voire de s'encanailler à plaisir, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'ils acceptaient les vrais pauvres. Croyez-moi, l'hypocrisie était de mise...
(p. 60)
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L'avenir est par définition une nébuleuse incertaine, une collection d'espoirs vagues qui, le plus souvent, ne se concrétisent jamais ou, s'ils se réalisent - en général trop tard ou trop tôt -, se révèlent décevants, parce que nos attentes sont toujours trop élevées.
Notre passé est la seule certitude qui existe, le seul véritable havre dont nous disposons, même si notre mémoire a, dans l'intervalle, complètement remodelé les faits, qu'ils soient importants ou mineurs. ( p 136 )
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Josh avait opté pour la fuite afin d'assurer sa survie, parce qu'il ne savait pas encore que survivre et vivre sont deux choses différentes et qu'il n'existe pas de murs assez épais ni de serrure assez solides pour se protéger de sa propre conscience.
On dit que le temp guerit tout. Ce n'est pas vrai. Quand le malheur frappe, le temps divise son curs en deux dimensions. Dans l'une d'elles, vous continuez à vivre, du moins en apparence. Mais dans l'autre, seul existe ce moment qui vous accable, encore et encore.
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