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Critique de ReveursEtMangeursDePapier


Lucile est de retour sur l'île qu'elle aime tant pour les vacances d'été. Chez ses grands-parents, la jeune fille est comme chez elle et elle se sent libre. Toutefois, cet été-là a une autre saveur, plus mélancolique. Sa cousine Colombe, avec qui elle est très complice, n'est pas là et il n'y a que Salomé, la cousine qui garde tout le monde à distance. Mais surtout, il faut accepter la vente de la maison après le décès de leur grand-père ...

L'autrice nous dévoile le point de vue de Lucile mais aussi celui de Salomé. J'ai été très touchée par la peine de ces deux cousines qui semblent aller bien en apparence. Elles ne parlent pas de leurs blessures respectives et on sent que ce dernier été pourrait bien secouer toute la famille. Il est peut-être temps d'affronter les silences.

Dans ce récit, on se laisse bercer par la douceur de l'été et les souvenirs chaleureux. Mais cet été-là manque un peu d'éclat et on aborde bientôt des sujets sérieux qui perturbent l'équilibre des deux cousines, de leur famille (deuil, santé mentale, troubles alimentaires...). C'est une lecture aussi douce que touchante et j'ai été frappée par la justesse de certains passages, de certaines pensées notamment sur le manque de communication entre ados et adultes et sur les souvenirs heureux de l'enfance qui perdent de leur lumière.
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