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Critique de Crefan01


Il ne faut pas avoir peur de perdre haleine avec ce genre de livre. Il est de ceux qui se lisent d'une traite à une vitesse que l'on imagine même pas et que l'on repose en se disant waouh!
On rentre directement dans le vif du sujet, pas de temps à perdre. Gouri arrive en moto chez Eva pour y passer la soirée avant de partir pour Pripiat, village fantôme à cause de la catastrophe de Tchernobyl, où il veut récuprer la porte de la chambre sa fille sur laquelle sont gravés des souvenirs.
Frappe de suite le style dépouillé du roman. Style dur à utiliser si on le maîtrise pas. Ici c'est le cas, une fluidité exemplaire, cas d'école que ça ne sert à rien de faire un style pompeux pour faire un super bouquin. Tout coule naturellement, et nous emporte. Chaque personnage est vrai, simple et à la fois complexifié par un jeu de non-dits excellent et pas trop appuyés. Une grande subtilité traverse le livre, dans ses évocations (Ksénia la fille de Gouri, 16 ans, malade), le récit d'une grande justesse de Kezmo qui a vu sa maison détruite... Des moments originaux (les photos de manequins sur les murs etc.) sont mis en place pour créer un livre presque complet.
Car il manque une composante essentielle d'un bon livre, une ambiance. Les personnages y participent très bien (le malade, Piotr le gamin qui devient fou à plusieurs reprises et mystérieux tout le long) par son économie de moyen, et la vitesse à laquelle on le lit (absence totale de freins symbolisée par la non-présence de signe de dialogue directe malgré des renvois à la ligne pour les répliques), on ne plonge pas complètement dans le monde que l'auteur nous fait partager. Il faudra attendre l'escapade à Pripiat (la fin du livre) et la découverte de cette ville fantôme pour commencer à rentrer dedans.
En d'autres mots une lecture indispensable, un moment de littérature, qui laissera forcément un peu sur la faim, mais je le répète, incontournable.
Ma note: 17/20
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