C'est au travers du regard de Basilio que l'auteur choisit d'aborder la tragédie de Guernica. Alors que les voisins s'occupent plutôt d'évacuation à Bilbao, Basilio exécute de petits travaux dans la ferme voisine, rend visite à son oncle à l'hospice, et rêve de danser avec Célestine au bal...
Jeune peintre passionné, il passe son temps dans les marais à observer et peindre les hérons cendrés. Son obsession ? Rendre sur la toile pas seulement la beauté, mais le frémissement de vie condensé dans l'immobilité de cet oiseau majestueux.
Son héron, il a prévu d'en faire cadeau à Célestina... mais l'arrivée des bombardiers allemands bouleverse tout !
Pourtant, ce n'est pas lui qui rendra compte de la tragédie de Guernica, mais un certain Picasso, qu'il tentera de rencontrer à l'exposition universelle de Paris.
Ce court roman à l'écriture ciselée rend compte de la vie quotidienne de la petite ville espagnole avant le drame, et nous interroge sur la nécessité de l'art.
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