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Critique de Gaphanie


Anthony Cade est plutôt un garçon sympa. Alors quand son ami Jimmy McGrath lui demande d'aller déposer les Mémoires du défunt Comte Stylptitch, ancien premier ministre d'Herzoslovaquie chez un éditeur à Londres et d'empocher les 1000 livres pour lui, il accepte contre la modeste rétribution du quart de la somme. Et tant qu'il y est, il accepte aussi d'emporter un paquet de lettres d'amour signées Virginie Revel et qui ont dû servir à la faire chanter pour les lui rendre.

C'est à dire que Jimmy McGrath est lui-même quelqu'un de bien gentil : il a sauvé le Comte alors que des malfrats étaient sur le point de le passer à tabac. Quant à l'homme qui lui a remis les lettres de Mme Revel, il lui a aussi rendu un fier service, et l'autre, agonisant, les lui a remises en lui assurant que sa fortune était faite. Jimmy McGrath en a conclu qu'il s'agissait d'un sinistre chantage, et, comme il ne mange pas de ce pain là, a décidé de restituer lesdites lettres à leur auteure.

Bien gentils, ces garçons, mais pas forcément à cheval sur le respect des lois. Anthony Cade accepte de rentrer en Angleterre pour rendre ces menus services à son ami Jimmy, mais comme il n'a pas de papiers, qu'à cela ne tienne, il sera désormais Jimmy McGrath pour le voyage...

En Angleterre, les intrigues politiques vont bon train. Après avoir fait la révolution et zigouillé leur Roi et son actrice de femme, les Herzoslovaques ont dû aussi se débarrasser de quelques présidents avant de décider de revenir à la bonne vieille monarchie. L'héritier du trône, Michel Obolovitch, tente de s'assurer l'appui des britanniques pour reprendre le trône, en contrepartie de concessions pétrolières. Et les Mémoires de Stylptitch pourraient contenir certaines révélations propres à enterrer les accords en cours. Ainsi, les partisans Herzoslovaques de la restitution de la monarchie, mais aussi leurs antagonistes politiques de la Main Rouge, les diplomates britanniques, et, bien sûr l'éditeur, tous vont tenter de récupérer le manuscrit, et y aller qui de sa petite tentative de corruption qui de sa petite menace ou de son petit subterfuge pour qu'Anthony leur laisse cet importun écrit.

Pour mieux gérer toute cette affaire, George Onax a convié tout ce beau monde à Chimneys, au grand dam de son propriétaire légitime qui n'a que faire des affaires d'état. Et il se trouve que Virgine Revel, sera elle aussi de la partie, en tant que veuve de diplomate, elle a passé quelques années en Herzoslovaquie en compagnie de son mari.

De son côté, Anthony Cade est bien embêté : il a surpris le domestique de son hôtel en train de fouiller sa chambre pendant la nuit, et, si ce sbire de la Main Rouge n'a pas mis la main sur le manuscrit du Comte, il s'est enfui avec les lettres de Mme Revel.

Et comme Anthony Cade est un gentil garçon, quand il se rendra chez elle quelques heures plus tard pour expliquer son affaire, il acceptera tout naturellement d'aider Mme Revel à se débarrasser du cadavre du voleur qui est mystérieusement apparu dans son salon.

Car il semble bien que quelqu'un soit déterminé à empêcher Mme Revel de se rendre à Chimneys. Et quand à son tour l'héritier du trône herzoslovaque se fait tuer, Anthony Cade aura toutes les peines du monde à expliquer ce qu'il faisait sous la fenêtre au moment du meurtre...

Le superintendant Battle aura bien du fil à retordre pour démêler ces imbroglios. D'autant plus que le Roi Victor serait de retour en Angleterre, venu chercher un joyau qui serait caché... à Chimneys ! Heureusement pour lui, c'est Anthony Cade qui fera quasiment tout le boulot. Il n'a pas très envie de porter le chapeau du meurtre, d'autant que les autres ne le savent pas, mais il aurait eu un excellent mobile pour supprimer Michel...

Bref, beaucoup d'action et de rebondissement pour un excellent roman, sans Hercule Poirot, ni Miss Marple, mais avec une très belle histoire d'amour.
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