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Citations sur Vie en rose et chocolat noir (9)

Dans les réunions de famille, la guerre des ego prend une telle intensité que certains membres s'effacent, par gain de paix ou pour ne pas trop souffrir. En troupeau familial, la forte femme, l'intellectuelle grande gueule, la créature libre et indépendante qui gérait son ménage, sa sexualité et ses gosses comme une PME, redevenait une petite fille pathétique qui avait envie de se rouler en position foetale sous une couette pendant que papa, maman et frangine assuraient le spectacle.
(p. 70)
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La sérénité par l'oubli, la béatitude par le néant, l'ivresse de sortir du noir comme d'un coma, voilà le nirvana inatteignable de millions d'insomniaques qui n'arrivent pas à tirer la prise le soir et ne parviennent pas à la rebrancher le matin. (p. 35)
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Elle avait par exemple passé un an à travailler sur le harcèlement dont étaient victimes les rouquins dans le cadre scolaire, une monstruosité contemporaine difficile à expliquer et aussi nuisible que le racisme anti-Noirs, anti-Juifs, anti-Arabes, anti-Portugais, anti-blondes, mais bizarrement totalement acceptée socialement. Même les banques de sperme refusaient désormais les donneurs roux, parce que soi-disant il n'y avait pas assez de demande.
(p. 111)
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C'est assez valorisant de souffrir d'une addiction que l'on peut qualifier de noble. La lecture, ce n'est pas comme la drogue, l'alcool ou le jeu, ça ne détruit pas la santé (à part les yeux, sa mère lui avait bien dit qu'elle se ruinait la vue, et à 18 ans, quand Poppy avait été détectée myope, elle avait forcément eu droit à un "Je te l'avais bien dit" prévisible et retentissant), cela ne détruit pas les familles, cela ne détruit pas les finances, cela ne se voit pas vraiment, mais c'est une addiction quand même. Une compulsion pour lutter contre l'angoisse et la fatigue d'être soi comme toutes les addictions.
(p. 48-49)
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Ta mère me fiche les boules comme vous dites, vous les jeunes... Génération 68 révolutionnaire de mes fesses, ils ont tout ce qu'ils veulent, pas de problèmes financiers, retraite pleine à 58 ans, et ils ne se préoccupent que de leur petit épanouissement personnel, et que je voyage, et que je change de mec, et que je vais au spa...
(p. 115)
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Deux mille ans de civilisation (ou quatre mille ou sept millions, ça dépend depuis où l'on compte) pour en arriver au point merveilleux où l'être humain achète des livres pour apprendre à manger, ce qui était à peu près la seule chose qu'il savait faire au début. (p. 37)
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« Nous, nous sommes le deuxième âge. Celui du milieu. Le jambon dans le sandwich, avec beaucoup de beurre pour faire passer. Non, mieux, la génération mille-feuille. En surface, tout est lisse et rose bonbon. On y goûte, on fait semblant de croire que c'est bon. Mais en dessous, chaque couche est une emmerde supplémentaire. On se noie dans une crème qui donne la nausée. On ne sait pas comment aborder le problème, dès qu'on y touche, ça sort de tous les côtés. Il ne reste plus qu'un tas informe et impropre. »
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J'ai une mère qui milite toujours à gauche, mais pas sur les choses importantes qui permettraient de résoudre la crise, sur des conneries comme le choix du nom de famille après le mariage ou la féminisation des mots dans l'administration. (p. 213)
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« En fait, les personnes nées dans les années 1930 et avant en ont bavé, ça oui, on allait chercher l'eau à la fontaine, on frottait la lessive à la main, on bossait à la mine ou à la construction des chemins de fer, on mourait en couches ou à la guerre, ou de tuberculose ou de syphilis, on n'avait pas l'électricité ou le congélateur et pas la pilule non plus. Mais ceux qui sont nés dans les années 1950 comme sainte-mère Belzébuth, pourquoi ils la ramènent ? Après avoir profité des Trente Glorieuses, ils profitent des acquis sociaux négociés par la génération précédente tout en s'empressant de les démanteler pour la génération suivante parce que bon, c'est trop cher, tout ça. Avant il y avait les vieux beaux, aujourd'hui il y a les vieux bobos. Et même plus, les vieux beaux bobos! »
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