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Critique de Aryia


En lisant le résumé de ce roman, j'étais persuadée qu'il allait me plaire, et je partais donc plutôt confiante … autant dire que la désillusion n'en a été que plus forte, mes attentes n'ayant en rien été comblées. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une totale déception, car je persiste à trouver que l'idée de départ était fort intéressante, mais je n'ai clairement pas été convaincue par ce qu'en a fait l'auteur …

Tout commence par l'agonie d'une étoile située à huit années-lumière de notre petite planète Terre. À notre échelle humaine, cela semble bien loin. Mais à l'échelle de l'univers, c'est presque la porte d'à côté. C'est suffisamment proche, en tout cas, pour que les dangereuses radiations générées par l'explosion de cet astre parviennent jusqu'à nous … Tandis qu'apparait dans notre ciel une majestueuse nébuleuse, les scientifiques révèlent avec effroi la terrible nouvelle : dans un an tout au plus, tous les êtres humains âgés de plus de treize ans mourront. Dans un peu moins de douze mois, l'humanité ne sera plus composée que d'enfants …

Une entrée en matière fort prometteuse, mais qui laisse bien vite la place à une profonde monotonie : pendant plus de quatre-cent pages, l'auteur ne fait en réalité qu'énumérer un à un des faits. Il se passe ceci, puis cela, et ensuite ceci, et enfin cela. Arrive alors ceci, puis cela, et ensuite ceci, et enfin cela. Ceci, cela, ceci, cela. J'avais presque le sentiment de lire une plate liste de courses : tout est relaté avec tant de froideur, machinalement, comme s'il suffisait de faire succéder des évènements pour raconter un récit ! Une histoire, une intrigue, ce n'est pas seulement le passage d'une situation à une autre : pour que le lecteur s'investisse, il faut qu'il puisse s'accrocher à quelque chose, et souvent à quelqu'un, à un personnage par exemple …

Or, ici, les personnages pourraient s'appeler A, B et C, cela ne changerait rien à l'histoire : ils ne sont que des petits pions sans âme ni sentiment, ils ne sont que des fonctions, des prétextes. Ils sont creux, on ne sait jamais ce qu'ils ressentent vis-à-vis de ce terrible et terrifiant bouleversement : voici que du jour au lendemain, ce sont à eux, enfants de moins de treize ans, de faire tourner la société. de s'assurer que les centrales nucléaires n'explosent pas et continuent de générer de l'électricité, afin qu'ils puissent produire tout ce dont ils ont besoin pour survivre : nourriture, vêtements … Et cela tous seuls, car tous les adultes sont morts. N'importe qui ressentirait quelque chose face à tout ceci ! N'importe qui, sauf les enfants de Liu Cixin : eux sont des petits robots humains qui enchainent mécaniquement les actions, sans état d'âme ni réaction. Difficile, pour ne pas dire impossible, de s'identifier ou de s'attacher à eux …

Face à tant de platitude, face à un tel manque d'émotion, je me suis vite lassée et ennuyée. Même les quelques développements intéressants m'ont laissée de marbre, tant j'en avais ras le bol … J'ai vraiment du me faire violence pour aller jusqu'au bout, car je ne voyais finalement aucun intérêt dans ce simulacre de récit. Je pense vraiment que l'histoire avait du potentiel, mais qu'elle aurait mérité une plume un peu plus « vivante », « incarnée » : un peu d'émotion, nom d'un petit bonhomme en mousse !
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