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En tant que lecteur ayant fort apprécié la trilogie de la forêt sombre, je me suis laissé embarqué dans cette aventure enfantine qui promettait, par son entame et son titre, une excursion en astrophysique...
Il n'en est rien ou presque. la supernova est certes l'élément déclencheur, comme aurait pu l'être un virus ou une catastrophe climatique quelconque. le scénario repose essentiellement sur les interactions sociale d'une société de gamins pas tout à fait finis... En interne dans la société chinoise et en externe pour la confrontation adulte que l'on nous prépare dans le monde réel entre chinois et étasuniens.
L'intérêt réside dans l'essai par l'auteur d'imaginer le comportement d'une société composée d'enfants avec le legs de notre société actuelle. Il y a quelques pistes intéressantes concernant la violence inhérente à l'espèce humaine et le rapport des enfants à la souffrance, au jeu etc...
Hélas le sujet est trop vaste et l'auteur s'est appesanti sur nombre de détails finalement assez secondaires et n'a pas creusé suffisamment ces embryons d'idées qui faisaient l'intérêt du récit.
Bref, roman dont la lecture n'est pas indispensable pour découvrir l'univers science-fictionnel de l'auteur.
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Le projet de Liu Cixin est un peu trop limpide : dès le départ on sait à peu près ce qui va se passer, et le récit manque absolument de tension narrative, d'autant plus que les personnages ne sont pas assez travaillés. L'ouvrage pâlit de la comparaison avec Sa Majesté des Mouches de Golding avec qui il partage de nombreuses similitudes et qui est cité. Même si l'on retrouve les thématiques que l'auteur développera brillamment dans son chef-d'oeuvre, la trilogie du Problème à trois corps – l'astrophysique, les comportements de masse, la sociologie, la gouvernance, le jeu vidéo… – ici ils n'apparaissent qu'à l'état embryonnaire. L'astrophysique sert plus de prétexte au début au déclenchement de l'histoire. Dans la trilogie, elle occupera une place centrale et fascinante. Pour vous rendre compte de l'immense talent de Liu Cixin, lisez la trilogie d'abord, même si elle a été écrite après (2007-2010, tandis que Supernova Era a été publié en 2003 en chinois).
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C'est le tout premier roman de Liu Cixin, écrit et trois fois réécrit entre la fin des années 1980 et 2002 avant sa publication chinoise en 2003. L'idée de départ est intéressante: une supernova dont les radiations ne laissent en vie que les enfants avec une année environ pour les adultes afin de préparer les enfants a survivre sans eux. A partir de la, la lecture devient souvent fastidieuse et pratiquement tout coince au niveau de la vraisemblance a cause surtout d'une conception curieuse de la psychologie de l'enfant. Il faut dire que l'auteur n'avait pas vingt ans au moment ou il écrivait ce roman et il n'avait pas encore d'enfant lui-meme. Il ne fait pas mystere de s'etre inspiré du roman "Sa majesté des mouches" (W. Golding, 1954), mais c'est loin d'etre une réussite me semble-t-il.

On ne peut s'empecher de voir en les enfants de ce roman un reflet de ces singes de cirque que l'on habille en humains pour leur faire exécuter des comportements humains qui ne sont pas les leurs naturellement. Les enfants de Liu sont "habillés" en adultes - en adultes idiots ou en adultes intelligents, peu importe - et c'est invraisemblable. Outre cette déformation psychologique, le manque de profondeur psychologique et émotionnel des personnages est évident et Liu ne fait d'ailleurs pas mystere de ce qu'il n'écrit pas dans un esprit littéraire mais par amour de la science. Chez Liu, les personnages servent l'histoire alors que, a l'autre extreme des romans psychologiques, l'histoire sert a faire évoluer les personnages.

Un autre défaut du récit est le peu d'importance donnée a l'élément féminin dans la "nouvelle société" post-supernova, a l'exception des deux filles qui font partie des personnages principaux. Ainsi, le pivot du récit est la guerre vue comme jeu alors que bien-sur les petites filles n'auraient jamais l'idée de se massacrer pour jouer. Les petits garcons non-plus d'ailleurs, tout au plus feraient-ils semblant. Ces pages sur la guerre des enfants sont toutefois intéressantes de par les détails techniques car Liu est passionné par la technologie guerriere.

Il est invraisemblable aussi que dans une société soudain privée des adultes, les enfants acceptent les inégalités de niveau de vie et de statut social sur lesquelles sont fondées nos sociétés (meme en Chine), d'autant que dans cette société d'enfants le plaisir a été érigé en principe de vie. Comment alors imaginer une majorité d'enfants acceptant d'assumer des fonctions a la fois pénibles physiquement et non prestigieuses alors qu'une minorité s'arroge la meilleure part du gateau ? Pourtant, l'idée d'un nouveau départ offert ainsi a l'humanité apres la disparition des adultes est justement ce dont l'auteur aurait pu tirer un roman aussi exceptionnel que sa fameuse trilogie du Probleme a trois corps.

Les critiques trouvent habituellement géniale l'idée finale du roman, que je ne dévoilerai évidemment pas. Pour ma part, je trouve cette idée aussi invraisemblable que le reste et je ne vois d'ailleurs pas en quoi cela ferait avancer le schmilblick de l'humanité. C'est pourtant cette idée qui semble etre le pivot du roman. Doit-on la comprendre a la lumiere des paroles du président de Huawei en 2018: "Je me suis sacrifié, moi et ma famille, pour atteindre l'objectif que nous puissions atteindre le sommet du monde. Pour atteindre cet objectif, un conflit avec les États-Unis est inévitable." (voir l'article de presse dont je donne le lien plus bas) ? Tout ca est plutot flou dans le roman, mais on croit deviner que le sacrifice ultime des enfants chinois va les mener vers la suprématie technologique pour ensuite assurer a la nouvelle Chine le role de faiseur de paix universel a l'instar de la Pax Romana antique ?

Ceux qui ont lu la trilogie du Probleme a trois corps ainsi que "La Terre errante" (écrit également avant la trilogie) se rappellent peut-etre que, dans les deux fictions, la morale finale pourrait etre une affirmation du genre "seuls les Chinois peuvent sauver la planète". Sans vouloir discuter une telle apologie de la civilisation chinoise (a laquelle je ne suis d'ailleurs pas loin d'adhérer), je me demande si "L'ere de la supernova" n'était pas déja l'expression romancée de cet acte de foi chez l'auteur.

Évidemment, je peux me tromper sur les moteurs créationnels de l'auteur et d'ailleurs on peut lire dans l'article dont je donne le lien que Liu a déclaré avoir voulu exprimer dans ce roman les réactions du peuple chinois à l'époque des émeutes des manifestations tragiques de Tian'anmen, époque - dit-il - de confusion totale face au changement, lorsque les anciennes croyances se sont effondrées avant que de nouvelles ne puissent être consacrées. Ou alors, plus simplement, retrouve-t-on dans ce roman une conviction exprimée aussi dans les autres romans de l'auteur, celle que la compétition est nécessaire a la survie ? Ou encore, pourquoi pas tout ca a la fois.

En tout cas, Liu Cixin est un fabuliste au bon sens du terme, dont les fables tournent autour de périls cosmiques pouvant entrainer la disparition de l'humanité. le personnage central de ses romans n'est pas tel ou tel individu, mais l'humanité entiere avec bien-sur au centre de celle-ci la civilisation chinoise. Liu, c'est de la "hard" science-fiction-catastrophe dans le style technologique de Jules Verne ou d'Arthur C. Clarke dont il est l'admirateur. Ce n'est pas pour autant une SF dépolitisée comme l'était celle de ces auteurs car ses histoires a lui expriment plus ou moins explicitement une conviction bien chinoise que l'ordre social et la sécurité prévalent sur les libertés individuelles et celle de la gouvernance.

On le voit, bien que pretant le flanc a la critique, ce roman est riche en contenu plus ou moins explicite. Il ne me semble pas constituer cependant une lecture indispensable pour les amateurs de science-fiction, a la différence du Probleme des trois corps de l'auteur. Pour ceux que l'oeuvre Liu Cixin intéresse, voici le lien tres intéressant que je mentionne plus haut: https://histoireetsociete.com/2023/12/05/la-guerre-des-mondes-de-liu-cixin/
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Je suis très déçu. J'ai abandonné la lecture à mi-parcours, ce gros pavé m'étant tombé plusieurs fois des mains, sa chute ayant eu pour conséquence de me réveiller.
J'avais lu avec passion la trilogie du "problème à trois corps", ainsi que "Boule de foudre" et certaines nouvelles du recueil "L'équateur d'Einstein".
Dans ce roman tout parait plaqué et artificiel, les personnages n'ont pas d'épaisseur, le scénario est poussif, le style est plat.
Ce roman a été écrit bien avant les autres textes cités ci-dessus ; Liu Cixin devait faire ses premières armes.
Les éditions Acte Sud auraient gagné en noblesse en évitant d'exploiter le filon du "problème à trois corps" par la publication de "L'ère de la supernova".
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Lorsque les enfants doivent apprendre en urgence à gouverner le monde : une étonnante fable para-apocalyptique, hommage à la science et à la philosophie politique.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/03/04/note-de-lecture-lere-de-la-supernova-liu-cixin/

Pas de note de lecture proprement dite pour ce roman, puisqu'il a fait l'objet de ma part d'un bref article dans le Monde des Livres du 1er février 2024 (daté 2 février, à lire ici). Comme à l'accoutumée en pareil cas, je me contenterai donc ici de quelques citations et de quelques remarques en forme, plus ou moins, de notes de bas de page de l'article en question.

🎯 Bien longtemps avant le succès planétaire du « Problème à trois corps » (2006, prix Hugo 2015) et de ses deux suites, « La Forêt sombre » (2008) et « La Mort immortelle » (2010, prix Locus 2017), Liu Cixin aura mis quatorze ans à achever ce roman précurseur, commencé en 1989 et passé par plusieurs moutures successives profondément remaniées avant sa publication en 2003. Ce n'est finalement qu'en 2024 qu'il aura été traduit en français, par Gwenaël Gaffric pour la collection Exofictions d'Actes Sud.

👑 le motif d'un « monde » livré aux enfants n'est certes pas neuf : Liu Cixin a d'ailleurs expressément conçu son roman comme un hommage au William Golding de « Sa Majesté des Mouches » (1954) – et comme lui, sans éprouver le besoin de recourir au conflit enfants-adultes, imaginé par exemple par l'Adolfo Bioy Casares de « Journal de la guerre au cochon » (1970), pour développer sa métaphore psycho-politique. Mais là où le prix Nobel de littérature 1983, auteur de « littérature générale », même particulièrement ouvert aux « mauvais genres », conduisait son expérience de pensée à l'échelle d'une île et des jeunes passagers survivants d'une catastrophe aérienne (réminiscence que la série « Lost » de J.J. Abrams, Damon Lindelof et Jeffrey Lieber saura souligner de nombreux clins d'oeil dans sa toute première saison en 2004 – mais ceci est une autre histoire), l'auteur de science-fiction n'hésite pas à se donner les moyens – au prix initial d'un subterfuge astrophysique – d'étendre le propos et la spéculation à l'échelle du monde entier, développant donc des enjeux qui s'enracinent au même endroit, mais qui se révèlent naturellement d'une tout autre ampleur.

🎲 Comme il le démontrera amplement aux lecteurs « occidentaux » avec « le Problème à trois corps » et ses suites, Liu Cixin, ingénieur électricien de métier, rêve d'une importance bien plus élevée accordée par la société à la science, et ses romans peuvent systématiquement se lire comme de vibrants plaidoyers de cette cause.

Cela le pousse certainement à « tordre » quelque peu ses intrigues pour l'autoriser à déployer cette passion pour la hard science : dans son passage, ici, de l'astrophysique-fiction (dont témoigne le long extrait initial de cette note, par exemple) à la philosophie politique spéculative, les coutures de son travail – et c'est donc intéressant, notamment quand on observe aussi comment il tente de gommer cette idiosyncrasie, avec de plus en plus de talent, dans ses oeuvres plus récentes – se voient infiniment plus à la lecture que celles de bijoux (moins ambitieux toutefois dans leur visée non globalisante) comme « Un paysage du temps » (1980) de Gregory Benford (dont je dis souvent qu'il vaut par bien des aspects, fiction vs. essai, le grand « La vie de laboratoire » de Bruno Latour) ou même « L'oeuf du Dragon » (1980) de Robert Forward. Et par contraste toujours passionnant, « L'ère de la supernova » nous fait encore davantage réaliser à quel point « La trilogie martienne » (1992-1996) de Kim Stanley Robinson, avec son étroite association épistémologique de la science et de la politique, constitue bien un chef d'oeuvre absolu.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Autant j'ai déjà relu quatre fois la série des "trois corps", autant j'ai eu du mal à finir "l'ère de la supernova". le pitch est tentant mais le livre ne tient pas ses promesses. Malgré quelques passages intéressants, je suis resté sceptique. Ça manque de souffle et de cohérence interne. En plus, le côté "grands dirigeants irréprochables" (côté chinois) devient rapidement pesant.
J'attends mieux de cet auteur pour la suite mais, dorénavant, je serai plus prudent.
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Je suis surprise par le nombre de critiques négatives sur ce livre. Il n'est certes pas du même acabit que la fameuse trilogie du problème à trois corps du même auteur, mais pour ma part, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture, en suivant ces jeunes protagonistes laissés à eux-mêmes.

Il est particulièrement agréable d'y découvrir les premiers germes de thématiques et idées qui ont, depuis, été reprises par l'auteur: astrophysique bien sûr; mais aussi un questionnement profond sur qu'est ce qui fait notre humanité; ainsi que la marque d'un attachement profond et référencé à l'histoire et l'antiquité chinoise.

Bref, je recommande ce roman, et remercie encore Babelio et les éditions Acte Sud de m'avoir permis cette lecture, grâce à la masse critique de mars 2024!
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Mille merci, comme d'habitude, à Babelio et Actes Sud pour l'envoi de ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique.
« L'ère de la supernova » est le premier roman de science-fiction du désormais très reconnu Liu Cixin, auteur chinois dont on ne vante plus les mérites de sa trilogie du « Problème à trois corps ». Je n'ai pas fini ladite trilogie (ça ne saurait tarder !), mais ai critiqué les deux premiers opus, si le coeur vous en dit. Si le coeur ne vous en dit pas : le premier roman éponyme est assez en-dessous de sa réputation très élogieuse mais reste exotique à lire, tandis que « La forêt sombre » est un véritable chef-d'oeuvre. Me reste donc « La mort immortelle » pour clôturer l'aventure.

Dans « L'ère de la supernova », un cataclysme cosmique survient à notre époque : une supernova se forme dans une galaxie voisine, lançant des rayons catastrophiques pour notre double-brin préféré. Petit raccourci de science ici : tous les individus âgés de moins de 13 ans ont le potentiel pour survivre à ces cassures, tandis que les autres… Meurent.
Et c'est ainsi que l'on assiste à la passation la plus difficile du monde : celle de parents qui, littéralement, laissent le monde à leurs enfants. Comprenons bien qu'ici, la supernova et l'argument science-fictif servent purement d'incipit : l'histoire est finalement très éloignée de la hard-SF et vient plus tiré sur l'ethnologie, comme de façon amusante le faisait le deuxième tome du « Problème à trois corps ».
Alors on peut parler de « Sa Majesté des Mouches », surtout au vu de la tournure cruelle que prend le roman. Mais on n'en parlera pas, car je ne l'ai pas lu (si c'est pour vous faire une vieille remarque standardisée d'un mec qui a des références, autant s'abstenir).

C'est un roman qui décidément « se lit bien ». C'est facile à suivre, agréable et ne manque pas de rebondissements. On rajoutera qu'en tout état de cause Liu Cixin a bien réfléchi à son sujet, et nous offre finalement une vision tout à fait cohérente de ce monde ne répondant plus à grand-chose d'adulte (et ce avec une démarche strictement scientifique bien appuyée par des personnages comme « Lunettes »).
Il en reste que « L'ère de la supernova », s'il est souvent astucieux, n'est pas le roman de l'année. Etant un peu poussif sur la fin du livre, et ayant du mal à démarquer des narrateurs suffisamment solides pour qu'on s'émeuve du sort des enfants, Liu Cixin livre ici plus un essai divertissant qu'un roman réfléchi.



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En lisant le résumé de ce roman, j'étais persuadée qu'il allait me plaire, et je partais donc plutôt confiante … autant dire que la désillusion n'en a été que plus forte, mes attentes n'ayant en rien été comblées. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'est une totale déception, car je persiste à trouver que l'idée de départ était fort intéressante, mais je n'ai clairement pas été convaincue par ce qu'en a fait l'auteur …

Tout commence par l'agonie d'une étoile située à huit années-lumière de notre petite planète Terre. À notre échelle humaine, cela semble bien loin. Mais à l'échelle de l'univers, c'est presque la porte d'à côté. C'est suffisamment proche, en tout cas, pour que les dangereuses radiations générées par l'explosion de cet astre parviennent jusqu'à nous … Tandis qu'apparait dans notre ciel une majestueuse nébuleuse, les scientifiques révèlent avec effroi la terrible nouvelle : dans un an tout au plus, tous les êtres humains âgés de plus de treize ans mourront. Dans un peu moins de douze mois, l'humanité ne sera plus composée que d'enfants …

Une entrée en matière fort prometteuse, mais qui laisse bien vite la place à une profonde monotonie : pendant plus de quatre-cent pages, l'auteur ne fait en réalité qu'énumérer un à un des faits. Il se passe ceci, puis cela, et ensuite ceci, et enfin cela. Arrive alors ceci, puis cela, et ensuite ceci, et enfin cela. Ceci, cela, ceci, cela. J'avais presque le sentiment de lire une plate liste de courses : tout est relaté avec tant de froideur, machinalement, comme s'il suffisait de faire succéder des évènements pour raconter un récit ! Une histoire, une intrigue, ce n'est pas seulement le passage d'une situation à une autre : pour que le lecteur s'investisse, il faut qu'il puisse s'accrocher à quelque chose, et souvent à quelqu'un, à un personnage par exemple …

Or, ici, les personnages pourraient s'appeler A, B et C, cela ne changerait rien à l'histoire : ils ne sont que des petits pions sans âme ni sentiment, ils ne sont que des fonctions, des prétextes. Ils sont creux, on ne sait jamais ce qu'ils ressentent vis-à-vis de ce terrible et terrifiant bouleversement : voici que du jour au lendemain, ce sont à eux, enfants de moins de treize ans, de faire tourner la société. de s'assurer que les centrales nucléaires n'explosent pas et continuent de générer de l'électricité, afin qu'ils puissent produire tout ce dont ils ont besoin pour survivre : nourriture, vêtements … Et cela tous seuls, car tous les adultes sont morts. N'importe qui ressentirait quelque chose face à tout ceci ! N'importe qui, sauf les enfants de Liu Cixin : eux sont des petits robots humains qui enchainent mécaniquement les actions, sans état d'âme ni réaction. Difficile, pour ne pas dire impossible, de s'identifier ou de s'attacher à eux …

Face à tant de platitude, face à un tel manque d'émotion, je me suis vite lassée et ennuyée. Même les quelques développements intéressants m'ont laissée de marbre, tant j'en avais ras le bol … J'ai vraiment du me faire violence pour aller jusqu'au bout, car je ne voyais finalement aucun intérêt dans ce simulacre de récit. Je pense vraiment que l'histoire avait du potentiel, mais qu'elle aurait mérité une plume un peu plus « vivante », « incarnée » : un peu d'émotion, nom d'un petit bonhomme en mousse !
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Mise à part les premières pages décrivant l'explosion de la supernova il n'y a rien a sauver dans ce naufrage du soldat Cixin. Et invoquer Golding comme le fait les éditions Actes Sud frise l'arnaque. On s'ennui au fil d'une prose administrative. On ne croit pas un instant aux ressorts de l'intrigue, ni aux personnages sensés porter l'histoire. Bref, la supernova accouche d'une petite loupiote perdue dans l'espace
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