Tout commence par une révélation.
Il faut manger moins.
Pas de viande, pas de sucre, pas de gras.
Annabelle, 16 ans, elle, sait.
Le reste du monde se trompe.
"Ça doit avoir quelque chose à faire avec l'intuition et on ne plaisante pas avec ces choses-là".
Alors, commence une longue spirale de subterfuges pour fuir toute cette nourriture inutile.
Se priver, ressentir la faim devient une satisfaction.
Une véritable addiction.
Sa mère, Violette, se démène comme elle peut, mais rien n'y fait pour raisonner l'obstination de sa fille : Mettre à l'épreuve du miroir, son corps grandissant.
"Ce n'est pas la peur de grossir, c'est le plaisir de maigrir".
Marie Claes, l'auteure, nous immerge au sein de cette famille, dans cette "faim" de contrôle de soi face à un monde qui nous échappe.
Spectateur du dépérissement de cette jeune fille.
Peut-être un peu trop à mon goût...
L'écriture est belle, poétique, mais il m'a manqué de l'empathie.
Je me laissais régulièrement bercer par les mots, surplombant cette scène que l'on me présentait, avec un certain détachement, jusqu'à décrocher et perdre le fil de l'histoire.
J'ai un besoin viscéral de ressentir des émotions au plus profond de moi, lors de mes lectures.
Besoin d'une emprise en quelque sorte...
Il m'a manqué un peu de tout ça, pour être complètement happée.
Malgré tout, ce roman aborde avec justesse le sujet de l'anorexie mentale et je le conseille vivement à ceux que cela intéresse.