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Critique de Khalya


Il est très rare que je sois déçue par une sortie inceptio. Je crois que ce n'était arrivé qu'une seule fois. Bien sûr, certaines histoires me plaisent plus que d'autres, mais on peut dire sans beaucoup s'avancer que cette maison d'édition est un réservoir à coup de coeur.

Et Eden Island ne fais pas exception à la règle.

Le monde a été dévasté par la main de l'homme, il ne subsiste que quelques îlots où eau potable et nourriture se font rares. Les mers et océans ont recouvert tout le reste, mais leur surface est parsemée de véritables continents de déchets.

Au milieu de tout cette désolation, une île, recouverte d'un champ de force en forme de dôme, dominée par la technologie et les règles, apparaît comme un vrai petit paradis dans un océan d'enfer.

Analia est la parfaite petite citoyenne: travailleuse, obéissante, respectueuse des règles, les voyants du bracelet implanté à son poignet et permettant de définir son degré d'obéissance sont toujours au maximum. Pas une seule petite erreur, pas un seul pas en dehors de la ligne qui a été tracé pour elle. Et bien entendu, jamais elle ne remettrait en question le fonctionnement de l'île.

Les choses commencent doucement à s'embrouiller dans sa tête quand elle tombe amoureuse et que sa relation naissante avec un jeune homme faisant partie de l'élite de la société déclenche l'hostilité des parents de ce dernier. Pour la première fois, Analia se demande si la société dans laquelle elle vit repose réellement sur la justice.

J'ai beaucoup aimé la prise de conscience progressive qui s'opère chez la jeune fille.

En dehors d'Eden Island, Aylan vis une vie beaucoup plus rude le seul loisir qu'il aie est le surf avec une sorte de planche à l'énergie solaire. D'ailleurs, ce sport n'est pas seulement un loisir, mais aussi un moyen de subvenir aux besoins de sa mère et de sa petite soeur qui souffre d'une maladie inconnue.

Repéré par les officiels d'Eden Island (d'ailleurs, il n'y a que moi qui trouve vraiment malsain tu les observe ainsi à leur insu les habitants des îles?), on lui propose de rejoindre la communauté afin d'en rejoindre l'équipe de surf. Plus que réticent au départ, Aylan finit par accepter contre la promesse de guérison de sa petite soeur.

Dès son arrivée sur l'île, il en remet en cause tout le système, ne supportant pas d'être réduit à l'état de mouton.

Il ne cache pas ses sentiment envers l'organisation de l'île, ni le fait qu'il n'est venu que pour obtenir la prise en charge médicale de sa soeur, et qu'il n'a aucunement l'intention de rester plus longtemps que nécessaire.

Analia est un peu réticente au début, sa mésaventure amoureuse a fait de son esprit un terreau fertile aux idées d'Aylan.

Parallèlement aux questionnements des deux jeunes gens, il semblerait qu'un groupe, beaucoup plus organisé que l'on pourrait en attendre des gens de l'extérieur, soit bien décidé à mettre un terme à l'existence privilégiée que l'on trouve sur Eden Island. Qui sont-ils, que veulent t-il exactement, d'où viennent t-il, autant de questions que l'on se pose à leur propos.

On peut très vite se rendre compte que si le dôme empêche des gens de l'extérieur d'entrer sur Eden Island, il empêche également les habitants d'en sortir. de là à se demander si ces derniers ne sont pas prisonniers de leurs dirigeants, il n'y a qu'un pas. Et si l'on peut comprendre que l'on se protège de l'extérieur, on peut se demander pourquoi on voudrait empêcher ceux de l'intérieur de s'en aller.

Les événements vont se précipiter, et le rythme reste très soutenu, le roman faisant moins de 300 pages et ayant beaucoup de choses à dire.

Quant à la fin, elle est du genre à pousser des lecteurs à mettre sur pied un scénario à la Misery. Heureusement, si les auteurs inceptio sont tous, sans exception aucune, de véritables sadiques, les éditeurs, eux, ont pitié de leurs pauvres lecteurs, et le tome 2 ne devrait pas se faire attendre trop longtemps.
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