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Critique de Presence


Ce tome réédite en couleurs les épisodes 111 à 121 de la série Uncanny X-Men (UXM en abrégé) et faite suite à The Uncanny X-men 2.

La première histoire commence très fort. Hank McCoy rend une visite de courtoisie à ses anciens camarades. Mais il trouve l'école de Westchester déserte. Son enquête l'amène dans un cirque itinérant où il trouve des saltimbanques dont l'allure lui dit quelque chose, mais eux ne le reconnaissent pas. Après avoir réglé ce léger problème, les nouveaux X-Men sont capturés par Magneto qui gagne. Il leur a réservé un traitement très original dans sa base sous-terraine en antarctique. Ce ne sont pas leurs superpouvoirs qui leur permettront de s'ne sortir, mais un talent acquis d'Ororo dans une scène d'anthologie.

À l'issue de ces 2 épisodes avec Magneto, les X-Men sont séparés. Beast et Phoenix sont expulsés à la surface de l'antarctique (scène dont se souviendra Joss Whedon dans Astonishing X Men 4: Unstoppable) et les autres (Cyclops, Wolverine, Colossus, Nightcrawler, Banshee et Storm) se retrouvent sur le territoire de Ka-zar où un méchant pas beau menace l'écosystème.

Dans l'épisode 117, le professeur Xavier se souvient de la première fois où il a rencontré un autre mutant télépathe. Il s'était fait volé son portefeuille par une Ororo très jeune et il a dû confronter le responsable de ces mendiants : Amal Farouk.

Pendant les épisodes 118 et 119, les X-Men sont au Japon pour aider un de leurs anciens membres : Shiro Yoshida (Sunfire). Un autre méchant pas beau tient le gouvernement japonais sous un odieux chantage : une rançon exorbitante ou la destruction du Japon par un tremblement de terre. Pendant ce temps là, Charles Xavier a décidé d'accompagner sa nouvelle fiancée dans l'espace et Jean Grey a décidé de se ressourcer en Écosse.

Enfin dans les épisodes 120 & 121, les X-Men reviennent vers Westchester, mais leur avion est détourné suite à une tempête d'origine surnaturelle et ils atterrissent finalement à Calgary. Ce sera l'occasion pour eux de faire du shopping et de faire connaissance avec Alpha Flight au grand complet : Weapon Alpha, Northstar, Aurora, Sasquatch, Shaman et Snowbird.

Ça y est : Chris Claremont (scénario), John Byrne (dessins) et Terry Austin (encrage) ont pris leur envol et rien ne les arrêtera (si ce n'est un divorce après l'épisode 143). Claremont et Byrne se partagent en fait le scénario et Claremont est seul responsable des dialogues. Leur talent éclate dès le premier épisode : les X-Men sont transformés en bête de foire et la foule des badauds applaudit. Ororo libère les X-Men de leurs entraves dans la mise en oeuvre d'un précepte cher à Claremont : quand on veut on peut (la force de volonté permet d'accomplir des miracles). Jean Grey est séparée de l'équipe ce qui permettra à CENSURÉ d'asseoir sa domination mentale sur elle ; Claremont a prévu cette épisode à 2 ans dans le futur de la série. Les X-Men arrivent au Japon, Cyclops découvre que Wolverine lit couramment le japonais. Et les lecteurs découvrent enfin son prénom. Les X-Men débarquent au Canada, John Byrne en profite pour créer la première équipe de superhéros canadiens.

Comme dans les tomes précédents, l'action ne faiblit jamais. Les lecteurs continuent à découvrir ces personnages relativement récents à l'époque. Et John Byrne amène un degré de réalisme (très relatif, puisqu'on parle de superhéros) qui n'existait pas dans les autres comics. La scène de foule au cirque avec tous ces visages émerveillés par le spectacle des créatures improbables. Il soigne aussi l'expression des visages. Les mimiques d'Hank McCoy sont moins exagérées que l'ordinaire des comics de l'époque et le lecteur lit sur ses traits des émotions plus nuancées. L'une des forces de Byrne est qu'il sait donner de solides fondations aux manifestations des superpouvoirs. Il manie avec brio les angles de vue et les cadrages. Il étoffe ses décors bien au-delà de l'ordinaire, aidé en cela par Terry Austin qui ne se limite pas à encrer les décisions avec une précision maniaque, il les complète également par des détails technologiques ou industriels. À ce titre, l'épisode 118 est encré par Ric Villamonte (lui aussi très précis) et la comparaison avec les autres permet d'apprécier l'apport de Terry Austin. le seul point faible de Byrne est peut être la forme des visages et leurs textures. Sous ses crayons, tous les visages deviennent très lisses, un peu trop à mon goût.

De nouveau, Claremont, Byrne et Austin emmènent les lecteurs dans des aventures débridées, au travers de nombreux lieux enchanteurs, en compagnie de personnages que l'on aimerait bien avoir comme amis, avec des effets spéciaux de toute beauté pour les superpouvoirs. À la relecture, la magie de ces épisodes de 1978 et 1979 est intacte et elle opère toujours aussi efficacement, sans même que mon cerveau ait besoin de recourir au pouvoir de la nostalgie. La suite est disponible dans The Uncanny X-Men 4 (épisodes 122 à 131 et annuel 3), ou en noir et blanc dans la collection économique des Essential, à savoir Essential X-Men 2.
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