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Critique de BurjBabil


2001, des dizaines d'années après avoir vu et fait semblant d'aimer le film (pour faire comme tout le monde à l'époque cela semblait tellement évident…), je me suis enfin attaqué au roman. Pour un amateur de science-fiction, il était temps penseront certains. J'avais légèrement peur que cela ne paraisse un peu daté au XXI siècle, mais finalement pas du tout. Quand on pense que l'on a cessé de se projeter dans le système solaire après les exploits lunaires, on mesure le gâchis dont l'espèce humaine est capable.
Me voilà donc parti en voyage (intersidéral évidemment). Dans un premier temps, j'ai eu l'impression de découvrir une oeuvre sensiblement différente du long métrage de mes souvenirs. J'ai même pensé qu'il était dommage d'avoir passé tant de temps sans comprendre certains passages du film (notamment la fin) alors que les réponses sont assez claires dans le livre.
Et en fait, l'explication est simple, donnée en fin d'ouvrage : les deux ont été conçus simultanément. Il n'y a pas d'adaptation de l'un vers l'autre mais co-écriture en quelque sorte. Kubrick ayant contacté Clarke pour créer « the proverbial good science-fiction film ». Clarke explique même en postface qu'il a réécrit certaines scènes après avoir visionné des rushs du réalisateur... Il est étonnant de découvrir aussi que cette double oeuvre a tellement marqué les astronautes de la NASA qu'ils avaient certains passages en tête lors de leurs missions... Ils lui rendent d'ailleurs hommage en 1970 en baptisant le module de commande de la mission Apollo 13 "Odyssey" . . .
Aussi ne puis-je que conseiller au jeune public tenté de découvrir ce diptyque, devenu culte au moins par son titre, de se les approprier simultanément. Vous avez peu de chance de bien saisir tout le film si vous n'avez pas lu le livre. Et comme c'est le film qui est culte, de par ses morceaux choisis de musique classique notamment ...
On retrouve les grands thèmes de la science-fiction états-unienne des années 1970, mélange de hard science et de conjectures philosophiques. Dans une langue toujours aussi fluide, on se trouve embarqué dans un voyage qui commence avec une tribu d'australopithèques et leur chef « Guetteur de Lune » . . .
Cette ouverture du roman est proprement fantastique et donne la clé de compréhension de tout le reste de l'ouvrage. Je ne crois pas que l'on puisse rester insensible à cette description d'une possible aube de l'humanité.
Puis viennent AMT-1 (Anomalie Magnétique de Tycho numéro 1) et CARL 9000 (le HAL du film) et tout s'enchaîne merveilleusement...
Clarke nous remet dans une perspective d'évolution exponentielle de l'humanité et des interrogations qui restent en suspens, notamment la plus cruciale que tout être humain doté d'un cerveau normalement constitué s'est posé un jour au moins : « sommes-nous seuls dans l'univers ? »
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