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Critique de Ys
Publié deux ans avant Jonathan Strange, les Dames de Grâce Adieu compile huit nouvelles issues du même univers. Huit nouvelles, ou plutôt huit contes, empruntant largement au folklore traditionnel merveilleux, et dans lesquels peuple-fée et magiciens tiennent une place de choix.
Ici, trois femmes usent d'obscurs sortilèges pour déjouer les plans de quelques mâles trop prédateurs. Là, une douce et constante jeune-fille dispute son fiancé à une créature de l'autre monde. Là encore, le duc de Wellington passe de l'autre côté du mur, un jeune pasteur se découvre des origines inattendues, et le Roi Corbeau voit sa magie confrontée à un adversaire aussi coriace que modeste.
Tous ces récits ne sont pas inoubliables, mais aucun ne manque de charme, d'esprit ni d'imagination - ceux-là mêmes qui rendent le roman si savoureux - et certains sont particulièrement réussis. Mon coeur va en premier lieu au duc de Wellington et à John Uskglass - deux grands hommes confrontés soudain à leurs propres limites -, mais j'ai aussi beaucoup aimé "les Dames de Grâce Adieu", tout en poésie noire et en ironie mordante, "Mrs Mabb", de bout en bout délicieux, et "Mr Simonelli ou le veuf-fée", aussi cruel que savoureux.
Pour ne rien gâcher, chaque conte est introduit par un joli dessin, et assorti d'une illustration pleine page qui font du recueil un fort bel objet, à feuilleter sans se lasser.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
Ici, trois femmes usent d'obscurs sortilèges pour déjouer les plans de quelques mâles trop prédateurs. Là, une douce et constante jeune-fille dispute son fiancé à une créature de l'autre monde. Là encore, le duc de Wellington passe de l'autre côté du mur, un jeune pasteur se découvre des origines inattendues, et le Roi Corbeau voit sa magie confrontée à un adversaire aussi coriace que modeste.
Tous ces récits ne sont pas inoubliables, mais aucun ne manque de charme, d'esprit ni d'imagination - ceux-là mêmes qui rendent le roman si savoureux - et certains sont particulièrement réussis. Mon coeur va en premier lieu au duc de Wellington et à John Uskglass - deux grands hommes confrontés soudain à leurs propres limites -, mais j'ai aussi beaucoup aimé "les Dames de Grâce Adieu", tout en poésie noire et en ironie mordante, "Mrs Mabb", de bout en bout délicieux, et "Mr Simonelli ou le veuf-fée", aussi cruel que savoureux.
Pour ne rien gâcher, chaque conte est introduit par un joli dessin, et assorti d'une illustration pleine page qui font du recueil un fort bel objet, à feuilleter sans se lasser.
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