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Critique de traversay


Tant de romanciers (ré)écrivent toujours le même livre ! Phillippe Claudel, n'est pas de ceux-là et L'Enquête ne ressemble en rien à ce qu'il a publié jusqu'alors. En revanche, et c'est là où le bât blesse, son dernier récit rappelle furieusement un tas d'auteurs spécialistes du fantastique cauchemardesque, à commencer par Kafka ou Huxley.
On croit partir sur un roman évoquant le management déshumanisé des entreprises d'aujourd'hui, et on se retrouve dans un conte plus que noir, délibérément sinistre, parabole à peine retouchée des pires aspects de notre société. Une fable que l'on suit d'abord avec intérêt, Claudel est un maître ès-style, et qui finit par lasser tant il devient répétitif dans le syndrome du héros qui tombe de Charybde en Scylla, ne comprenant plus rien à rien, si ce n'est que ce monde est devenu fou à lier et qu'il n'y a plus que des rues sans issue.
D'oppressant, le livre devient caricatural, avec des personnages désincarnés qui n'ont pas de nom, rien qu'une fonction : L'Enquêteur, le Policier, le Psychologue etc. Et le cauchemar infernal se poursuit, sans l'ombre d'une chance d'espérer s'en évader. Ce livre est un rouleau compresseur qui annihile toute tentative de sortie.
Une lecture harassante. Et une démonstration par l'absurde qui finit par tourner à vide, sans âme, elle aussi. Je n'ai pas aimé du tout ce Claudel-là.
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