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Critique de BiblioJoy


« Toujours il y a le matin,
Toujours il y a la lumière »…

Poignant et troublant à l'arrière-goût âpre et magnifique.
Un très joli texte, court et d'une belle intensité – triste et sensible.

Monsieur Linh est un vieil homme qui a dû quitter son village par-delà les mers entre rizières et forêts, ses proches et amis ont été tués.
Tristesse et mélancolie s'emparent de lui, durant le voyage en bateau, regardant son pays s'éloigner ; puis en terre d'exil.
Il devient un réfugié, seul à deux, seul avec sa petite fille.
Le temps présent s'oppose alors à son vécu, il n'en parlera plus qu'au passé de sa terre natale, ses couleurs, ses parfums, sa famille aimée.

Ce roman, ce sont les souvenirs de Monsieur Linh qui se diluent au fil des jours où les émotions et d'autres langages, corporels, sensoriels, s'expriment et entretiennent les pensées.

C'est aussi l'exil et l'abandon, la mémoire et la différence, la rencontre et l'amitié, ces regards que l'on porte sur l'autre. Les instants durant lesquels on s'apprivoise ou s'indiffère.
L'impuissance, la désolation, la consolation des hommes embarqués sur le grand manège du monde.
*
« Qu'est-ce donc que la vie humaine sinon un collier de blessures que l'on passe autour de son cou ? […] Pourquoi faut-il que les lendemains soient toujours plus amers que les jours passés qui le sont déjà trop ? »
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Mon premier roman de l'auteur que je lis assez tardivement.
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