Dans ce 4ème roman des Colonnes du Ciel, c'est encore du grand
Bernard Clavel (peut-être est-ce un pléonasme ?...). Des descriptions perlées de la nature, une peinture des sentiments qui donne la sensation d'entendre chaque personnage, et même de les voir, pour, tout au long de l'histoire, être dans la peau et le coeur de cette bonne Marie. Elle fait un excellent pain, elle est mère autant que femme et ne conçoit plus la vie sans "son" Bisontin-la-Vertu. Est-ce réciproque ? La route l'appellera-t-elle si fort qu'il partira, après avoir construit de ses mains le havre de paix où sont réunis ceux qui ont survécu à la Guerre de dix ans qui a déchiré la Franche-Comté à la fin du règne de
Louis XIII ? L'interrogation filigrane tout le roman. Mais, jamais de pathos dans les heures de doute que traverse Marie. le final est enlevé et les mots projettent le lecteur dans une étourdissante palette d'émotions.
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