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3.78/5 (sur 5667 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lons-Le-Saunier , le 29/05/1923
Mort(e) à : Chambéry , le 05/10/2010
Biographie :

Bernard Clavel est un écrivain français principalement connu pour ses romans, mais qui s'est aussi adonné à l'écriture d'essais, de poèmes et de nombreux contes pour la jeunesse.
Fils d'un boulanger et d'une fleuriste, à 14 ans, il entre en apprentissage chez un boulanger à Dole. La nécessité de gagner son pain quotidien l'obligera à faire toutes sortes de petits boulots.
À sa démobilisation, il se marie, il s'installe à ­Vernaison sur les bords du Rhône, le fleuve inspirateur.
Après neuf ans passés à la Sécurité sociale de Lyon en qualité de rédacteur, Bernard Clavel publie son premier roman, "L'Ouvrier de la nuit" en 1956, mais ne se consacre à l'écriture qu'à partir de "L'Espagnol", son quatrième roman, paru chez Robert Laffont en 1959.
"L'Ouvrier de la nuit" marque le début d'une production importante de près d'une centaine de titres avec des œuvres pour la jeunesse et de très nombreux romans, parfois constitués en sagas, qui ont rencontré un vaste public comme "La Grande Patience" (4 volumes, 1962/1968).

Invité en 1977 à venir passer une semaine au Québec, il est fasciné par l'immensité des terres d'Abitibi et l'épopée des pionniers du Grand Nord. Il aura aussi le coup de foudre pour son attachée de presse canadienne, Josette Pratte, qu'il épousera en secondes noces le 22 juillet 1982. Son mariage lui a permis de donner à son œuvre une deuxième vie. Elle lui a apporté de nombreux livres, à commencer par sa grande fresque romanesque "Le Royaume du Nord" (6 volumes, 1983/1989).

Bernard Clavel a reçu plus de 20 prix littéraires dont le Prix Goncourt 1968 pour "Les Fruits de l'hiver", les Grand Prix de la Ville de Paris et de la Ville de Bordeaux pour l'ensemble de son œuvre, le Prix des Maisons de la Presse...
Certains de ses romans connaissent des tirages qui atteignent plusieurs millions d'exemplaires pour la seule langue française. Le cinéma et la télévision ont largement puisé dans son œuvre. Un film pour la télévision, réalisé par René Lucot a été tiré de son tout premier roman "Pirates du Rhône".
"Les Grands Malheurs", publié en 2004, est son dernier ouvrage.
Peintre et écrivain acharné, il est nommé en 1971 à l'Académie Goncourt mais en démissionnera en 1977 pour se consacrer à son œuvre.
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Bernard Clavel


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Bernard Clavel
J'en suis à me demander aujourd'hui si une œuvre est jamais terminée. Et c'est une raison de me réjouir en pensant avec Ernst Jünger : « Aussi longtemps que nous restons des apprentis, nous n'avons pas le droit de vieillir. »
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Il sait que le temps est le seul allié de ceux qui ont une plaie au cœur.
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page 51 [...] Robert s'étira et se frotta les yeux. Il était cinq heures et, avant de partir pour la carrière, son père l'avait réveillé. Il l'entendit gonfler son vélo puis le sortir du couloir. Depuis la porte, avant de fermer, le père Paillot cria :
- Te rendors pas, Robert !
Sans bouger, Robert lança :
- Ouais !
Les souliers ferrés du père grincèrent sur le seuil, la porte claqua et Robert n'entendit plus qu'un bruit étouffé de pas dans la rue et des voix qui semblaient venir de très loin.
Un jour gris rampait sur la vitre. Hésitant à entrer, il salissait à peine les deux murs les plus proches de la lucarne. Le reste demeurait dans l'ombre. Une ombre plus terne, plus moite que celle de la nuit.
Robert avait la bouche pâteuse et la gorge sêche. Il se tourna sur le côté, le dos au mur, les yeux ouverts. Imperceptiblement, les objets sortaient de l'ombre. Sur le plancher, chaque lame se dessinait. Sous une chaise, il y avait quelque chose que Robert ne parvenait pas à identifier. Il regarda un moment la lucarne. La vitre sale ne permettait pas de voir le ciel, mais il jugea pourtant qu'il devait être couvert. Il souleva la tête pour mieux écouter. Un coup de vent venait de siffler en longeant le chéneau. Juste au-dessus de lui, entre les voliges et les tuiles, des rats se mirent à courir. Le vent passa encore puis il y eut, au fond de l'impasse, le bruit d'un portail battant contre un mur et un moteur de voiture se mit en marche. Longtemps, il couvrit tous les autres bruits du matin.
Robert imagina le fils Corneloup, le charcutier, sortant la camionnette pour le marché. Le moteur s'éloigna et Robert se retrouva seul. Les rats ne couraient plus. Le vent était trop faible, trop intermittent pour meubler le silence.
Alors, d'un coup, Robert se leva et s'habilla. [...]
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"- Enfin, faut bien se rendre service. Le jour où plus personne ne voudra rien donner, le monde ne sera pas loin de crever !"
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Comme dit mon père : de nos jours, c'est l'horloge qui mène le monde, les aiguilles tournent plus vite qu'autrefois.
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Bernard, écoute...
Mais si c'est trop dur à écouter, alors contente-toi d'entendre. Cela passera à travers ensuite.
Car, maintenant, tu vas les entendre. Parce que c'est du fond de l'abîme que j'en appelle à toi, Bernard. Puisque tu es le verbe de ceux dont nous tentons d'être l'épée.
Du fond des charniers du Viêt-nam, du fond de la grande nuit africaine aux enfants morts ou près de l'être, et qui crient ou meurent dans un silence encore plus inexpiable que leur hurlement. Inexpiable - pour nous.
Bernard, Bernard, j'en appelle à toi. (pge 83)
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On peut accepter la misère pour soi. La préférer à l'opulence si telle vous parait la voie qui vous conduira au but, car ce ne sont pas toujours les routes les plus faciles qui mènent où on veut aller.
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Dans toute la vallée, la vie du jour s’était endormie et celle de la nuit s’éveillait lentement.
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En tout cas, rappela Raoul, vous savez ce que je vous ai dit : pour la nuit, faudra que les provisions soient couvertes, et le plus près possible de la tente. Les ours, ça craint ni Dieu ni diable et ça ravage tout ce qu’on laisse traîner. C’est des bêtes qui sont juste là pour t’apprendre à avoir de l’ordre.
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Mais les âges de l’homme ne sont rien en regard des millénaires du sol.
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Né dans le Jura en ...

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1913
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