Merci à Verdure35 pour m'avoir fait découvrir ce livre.
Ce roman d'anticipation part de faits contemporains: l'expression des minorités qui protestent contre les injustices qu'elles subissent. Jusque-là tout va bien. Mais
Thomas Clavel imagine dans cet ouvrage une loi qui sanctionne toutes les dérives verbales et l'apologie du politiquement correct. La dictature du Vivre Ensemble amène à une situation qui tourne à l'absurde: on vide les prisons des dealers, violeurs et autres criminels pour emprisonner délinquants textuels condamnés à coups de procès kafkaïens. On comprend très bien que l'auteur est enseignant puisque l'Education Nationale est promotrice de cette rééducation de la langue par la 'conscientisation" de la bonne parole... 'conscientisation', terme inventé par l'Institution et martelé aux apprentis enseignants... mais je digresse. Donc: où va-t-on si la politique victimaire des communautés dont la France se défend d'avoir -pour l'instant- en son sein l'emporte? Clairement à un nouveau 1984. On n'en est pas si loin.
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