AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Khiad


La couverture, noire et rouge, donne tout de suite le ton du livre et de ce que l'on va trouver entre ses pages : ténèbres et sang, noirceur et douleur sur fond de folie profonde, de pouvoir, de sexe et de satanisme.

Je découvrais ici pour la première fois la plume de Tom Clearlake et ce fut une très bonne surprise. Elle est fluide et agréable, malgré la noirceur de l'ouvrage. Descriptive sans trop l'être. Joliment tournée. J'aime beaucoup.

Luca est un inspecteur parisien qui vit une série de malheurs (séparation, décès de son collègue et ami lors d'une intervention, mise à pied...) qui finissent par le faire sombrer dans la spirale infernale de l'alcoolisme.
Au cours d'une "sortie", il fait la connaissance de Tanya, une jolie aveugle dont il va tomber sous le charme. le problème : elle se dit poursuivie mais refuse de lui parler et disparait après avoir passé la nuit à ses côtés.
De là, Luca va remuer ciel et terre pour la retrouver, allant jusqu'à pénétrer en terrain inconnu. Il était alors très loin d'imaginer jusqu'où cela allait le conduire et surtout tout ce qu'il allait bien pouvoir voir, vivre et faire pour parvenir à ses fins.

Mais Luca ne sera pas le seul à être catapulté au sein de l'horreur. Son acharnement à retrouver la jeune femme impliquera aussi d'autres policiers, un colosse russe... Ce qui donne à ce livre une multitude de points de vues différents et plein de personnalités à apprivoiser, ce que j'aime beaucoup. Je trouve toujours que ce genre de parti-pris fonctionne bien et donne un peu de "fraîcheur" à une histoire.

Ici, la psychologie des personnages est vraiment très bien exploitée, très fouillée, ce qui rend tous ces êtres imaginaires plus humains, plus réels, plus vivants. On s'y attache et on est obligé de vivre avec eux les pires horreurs, leur descente aux enfers et de croiser les doigts très fort pour qu'ils s'en sortent...

Si j'ai beaucoup aimé le personnage De Luca, je me suis aussi très vite attachée à celui de Radko.

Ce livre est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains. Son contenu est noir, violent, malsain, parfois sexuel... Mais pas gore. Les scènes difficiles sont là pour servir l'histoire, pas juste pour ajouter de l'horreur inutilement. Aucun mauvais goût ici. Je trouve d'ailleurs que l'auteur sait les décrire suffisamment pour imaginer, mais aussi suffisamment peu pour ne pas dégoûter le lecteur. Un juste milieu très appréciable.

Je ne peux aussi que saluer tout le travail de documentation de l'auteur autour de tout ce qui touche à l'histoire de la religion et du satanisme. Au milieu des pratiques BDSM aussi. Et, bien entendu, je suis admirative de son imagination qui, sous couvert de fiction, n'est pas sans nous lancer un rappel en faisant ressortir toute la noirceur de l'être humain.

J'appréhendais un peu la fin parce que... Oui, non, je ne vais pas vous en dire plus, je ne voudrais pas vous en dire trop et vous spoiler. Sachez simplement que j'ai apprécié cette fin à sa juste valeur, même si j'ai toujours une petite question qui me trotte dans la tête.

En résumé, dans ce livre, le thriller côtoie savamment le policier et l'horreur avec des pointes plus ou moins présentes de romance, d'occultisme, de religion, d'esclavagisme, d'érotisme et de fantastique. Tom Clearlake sait manier les genres et les intensités avec brio, tout comme il manipule la psychologie des personnages avec talent. Ce roman est certes à ne pas mettre entre toutes les mains, mais sans aller dans la surenchère de violence gratuite. Ici tout est à sa place.
Un livre qui ne pourra que séduire les fans du genre.

Et vous, que seriez-vous prêt à faire et à endurer par amour ?

Après cette lecture, vous ne verrez certainement plus la butte de Montmartre ni la Basilique du Sacré-Coeur de la même façon...
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}