AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mfgaultier


Catherine Clément est ma voisine, enfin presque, puisqu'elle possède une maison de famille au Thoureil, charmant petit village situé tout à côté du mien. Dans ce livre au beau titre, Maison mère, elle évoque cette habitation ancienne, son histoire particulière, les souvenirs qui s'y rapportent. En le lisant, j'ai pu satisfaire une double curiosité : pénétrer l'histoire de cette belle demeure devant laquelle je passe parfois et découvrir l'écriture de son auteure. Bien m'en a pris, ce fut passionnant et enrichissant, le frisson d'être un peu comme une voyeuse en prime.

Maison_mre« Elle est venue au monde en 1678, à l'époque où son petit village sur les bords des vignobles de Loire était l'un des gros ports fluviaux entre Angers et Saumur, acheminant les vins jusqu'à Nantes ».

Catherine Clément ouvre grand les portes de sa maison et je l'ai volontiers suivie dans cette visite intime, comme une invitée. Au fil des pages, je m'aperçois que ce livre n'est pas seulement centré sur cette maison mais que la prose de la narratrice déborde, telle la Loire parfois, sur d'autres thématiques. Et d'ailleurs, ce repère d'ardoises et de tuffeau, aussi puissant qu'une figure maternelle, n'est finalement qu'un prétexte. Prétexte pour chanter la Loire, devant laquelle la maison se tient depuis trois siècles, aborder l'histoire régionale, replonger dans ses souvenirs d'enfance, de guerre, de champignons, de cuisine, évoquer la littérature (Balzac notamment) et même parler de légendes autour de sorcières.

C'est un superbe pêle-mêle d'idées, d'anecdotes, de sensations et autres souvenirs attachants auquel nous convie Catherine Clément qui aime à digresser, au gré de son inspiration. le tout forme un récit organisé en chapitres (aux titres parfois curieux comme celui-ci : « les effets érotiques de la flouve odorante ») dans lesquels elle brode des textes pleins de subtilités, parfois pudiques, emplis de sa vaste culture. Deux figures familiales émergent comme des fondations au livre : Yvonne la grand-mère, formant avec sa douce nourrice Rose, « les deux moitiés d'une fée », toutes deux s'occupant de Catherine alors bébé en 1939 et Louis le grand père, inventeur. N'hésitez pas à aborder la rive de ce texte !
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
Commenter  J’apprécie          60



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}