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Critique de David_


J'ai été particulièrement touché par l'histoire de Rosemary qui fut l'une des victimes parmi les dizaines de milliers d'américains à avoir subit les excès de la folie « scientifique » du début du siècle dernier. En effet, l'idéologie de l'eugénisme s'était répandue massivement aux États-Unis et un peu partout dans le monde. Dans sa prison allemande, Adolphe Hitler s'intéressait lui aussi beaucoup à ce sujet et cet intérêt nous le savons tous, causera d'atroces souffrances à l'humanité.
Rosemary naît donc dans ce contexte particulier où les gens qui ont des problèmes mentaux sont internés de force, subissent des traitements inhumains comme la stérilisation forcée car on pensait - à tord -qu'un « taré » ne pouvait qu'engendrer une lignée de « tarés » et ainsi ternir la magnifique société américaine de l'époque. Prostitués, dépressifs, schizophrènes, retardés mentaux, alcooliques, drogués et plus généralement toute personne échappant aux normes de « perfection » revendiquées par les partisans de l'eugénisme, étaient envoyés se faire « soigner » chez des spécialistes qui pensaient pouvoir nous débarrasser des « mauvaises graines » avec des méthodes nouvelles. Dans les années trente, l'eugénisme enfante la lobotomie, une méthode monstrueuse qui consiste en une intervention chirurgicale du cerveau afin disent-ils, de traiter les troubles mentaux. Rosemary subira cette opération et celle-ci la changera à jamais.

Un livre intéressant qui manque toutefois de précisions historiques contextuelles afin de mieux comprendre la situation familiale et personnelle de Rosemary.
L'histoire de Rosy et le caractère attachant de cette dernière nous permettent de nous pencher sur un sujet dont on parle peu aujourd'hui.
Cependant et malgré l'histoire intéressante de la jeune Rosemary, je trouve que c'est un ouvrage assez peu fourni et très peu sévère envers la famille Kennedy, notamment concernant le patriarche Joseph, un sombre personnage qui s'est enrichi dans la finance et particulièrement lors de la « crise » de 1929. Sa femme et lui ont fondé une famille catholique basée sur des valeurs typiques des américains libéraux et capitalistes. La mère Kennedy pousse ses enfants à la compétition pour en faire des vainqueurs et le faible n'a pas sa place dans cette fratrie. L'image est plus importante que tout le reste pour les parents Kennedy, d'ailleurs, Rosemary en sera la principale victime...
Nous pouvons également retrouver les traces de cette quête de la perfection - plus qu'illusoire- lors de la présidence du fils Kennedy: il a transformé la notion de communication présidentielle et les présidents futurs ont tous suivi son chemin.

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