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Critique de Kickou


Kickou
27 septembre 2019
Ça commence comme une aimable robinsonnade. Deux types sur une île, loin, là-bas, perdue, aux alentours des Kerguelen ... aux Antipodes comme le titre l'indique. Deux personnages à la première personne du singulier (encore), l'un volontaire pour l'extrême solitude de ces latitudes, misanthrope avec en plus un vieux et tenace chagrin d'amour qui le ronge. L'autre, un officier de grande famille à particules, qui s'est compromis dans du « pas joli-joli », et qui a accepté le poste de gouverneur fantoche de ce caillou venteux pour se faire oublier. Au début, ils s'entendent pour jouer à la crapette ou aux fléchettes, un semblant de discipline faisant office de ciment. Mais très progressivement leur relation se délite. le premier, Jodic, a découvert pendant ses promenades en solitaires, le réva-réva, un puissant chichon qui se prend en infusion. Gentiment il décolle vers des contrées paradisiaques, mais l'atterrissage lui laisse quelques séquelles. le gouverneur, lui, s'enlise dans le réel ; le vent, les vagues, le froid, le granit, la pluie ... L'ennui et le désespoir.
Le style de J-L Coatalem est efficace ; des phrases courtes et définitives, pour dire la noirceur de ces monstrueuses solitudes. Sous sa plume, l'île est un personnage aussi, peut-être même le principal.
De la folie douce, les deux protagonistes, vont sombrer vers le délire puis la démence. Dans le tout dernier quart du roman, un troisième personnage fait son apparition, il va faire exploser les dernières bribes d'humanité des deux « olibrius ». A la dernière page on se prend à rire, d'un rire sarcastique ; l'humain n'a rien à espérer, rien à faire dans ces parages là. 4*. Allez, salut.
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