Lorsque l'Arabie Saoudite a pris des mesures contre al-Qaida, c'était en tant que menace intérieure, pas contre ses activités extérieures.
« La moitié du djihad se déroule dans les médias. » est l’un des slogans postés sur un site djihadiste
La haine et la peur sont trop fortes pour prendre le risque de faire des concessions.
Beaucoup d’Arabes sunnites en ont conclu que la seule solution réaliste à leur disposition est un conflit violent livré selon des critères de plus en plus religieux. Autrement dit, ils considèrent que leur meilleure chance de survie, et même de victoire dans la lutte pour le pouvoir en Irak, est de combattre en tant que sunnites contre l’hégémonie chiite.
En dépit de ces mesures de sécurité controversées, les mouvements contre lesquels elles ont été prises n'ont pas été vaincus, mais sont au contraire devenus plus puissants encore. Au moment du 11 septembre, al-Qaida n'était qu'une petite organisation généralement sans grande efficacité; en 2014, les groupes du type d'al-Qaida ont gagné en importance et en capacité. Autrement dit, la "guerre contre le terrorisme", dont la conduite a bouleversé le paysage politique de la majeure partie du monde depuis 2001, a échoué de façon éclatante.
Personne ne s'en est vraiment soucié jusqu'à la chute de Mossoul.
Obama, élu pour mettre fin aux aventures militaires extérieures, se retrouve, comme ses trois prédécesseurs, à la tête d'une nouvelle coalition internationale et renvoie son aviation bombarder la Mésopotamie.
Cette Coalition est encore plus hétéroclite et bancale que tout ce que l'on a vu auparavant. Les Saoudiens et les monarchies du Golfe, parrains idéologiques et financiers des djihadistes, ont soudain pris peur à leur tour devant la créature de Frankenstein qu'ils ont contribué à créer.