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Critique de Alfaric


David B. Coe continue d’explorer les difficiles relations entre Juifs et Goys (appelés ici Quirsis et Eandis). On est clairement dans la Fantasy post Martin : low fantasy, construction en POV, récits à intrigues, twists darks… Mais le tout baigne dans une ambiance fantasy romantique car c’est assez intimiste voire sentimental.
On rougit, beaucoup et souvent ; on pleure, beaucoup et souvent ; on pique des colères, beaucoup et souvent... Cela donne un côté "Feux de l’Amour" ou "Amour, Gloire et Beauté" pas forcément désagréable à l’ensemble. L’enchevêtrement des intrique politiques et amoureuses peut faire glousser, mais c’est un soap nobiliaire qui se calque sur les déboires IRL de nos chères élites qui ne pensent qu’à satisfaire les désirs de leurs petits egos.
La mise en place est longue et se concentre sur les Aneiriens : la suprématie solkarienne, avec la reine Cholfya, le roi Carden, ses frères Gringor et Henthas dits les Chacals et Numar dit l’Idiot, auxquels il faut ajouter un 1er ministre louchissime, des ducs en pleins doute et le couple lesbien Evanthya et Fetnalla. A mi roman survient le twist martinien qui redistribue les cartes et après les choses s’animent et s’accélèrent.

C’est long, c’est lent, c’est parfois plan-plan : attention au faux rythme qui peut rebuter fortement. C’est dommage que les personnages centraux du tome 1 soient ici presque secondaires : il faut des dizaines voire des centaines de page avant de retrouver leur POV. Au final chaque camp avance ces pions mais la Résistance se heurte à l’imbécilité des nobles eandis qu’on a envie de baffer tant ils ne voient pas plus loin que le bout leur nez et de leurs petits privilèges si chèrement acquis.
On est clairement dans un soap nobiliaire à mi-chemin entre G.R.R. Martin et Robin Hobb. Les amateurs de cette dernière devraient adorer cette série qui est faite pour eux. Dans la voie qu’il a choisie, difficile de prendre l’auteur en défaut. Merci à Sophie Troubac d’avoir rendu sa prose aussi fluide en VF.
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