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Critique de Meygisan


Ça y est, c'est le dernier tome, celui de la grosse baston de fin, une fin apocalyptique... En fait non! Alors il y a bien un affrontement général qui implique les Eandi et les Qirsi, où chacun trouve son moment de gloire ou la mort, mais l'auteur préfère faire passer la grosse bataille en second plan. Car tout se joue entre les 2 tisserands. Et même là l'affrontement prend une tournure inattendue. Inattendue!? Pas tant que cela car avec un peu de recul et et de regard global sur le cycle, on se rend compte que l'auteur préparait quand même bien son coup à l'avance, à l'insu du pauvre lecteur que nous sommes. Tous les éléments sont là depuis le début mais c'est si ingénieusement noyé dans la masse qu'il était pratiquement impossible d'en prévoir toutes les possibilités. Pourtant le tome 9 laisseait entrevoir l'une d'elle, en rapport à deux personnages en particulier. Car à y regarder de plus près, l'auteur avait déjà épuisé toutes les autres possibilités, et il ne cessait de nous le dire. Et ce n'est pas l'idée lumineuse du prince Tavis qui a changé quoi que ce soit. Donc la conclusion, bien que préparée et donc prévisible, et donc sans surprise, arrive quand même de manière surprenante, puisque le lecteur s'est gentiment fait mené en bateau, mais elle apparaît comme très logique, et la seule possibilité valable et cohérente, en phase avec le cycle dans sa globalité. Certains crieront au scandale, d'autres au génie. Dans tous les cas c'est le choix de l'auteur et je le partage. Ce tome conclut en beauté cette saga de 10 volumes, qu'on aime ou qu'on n'aime pas. En ce qui me concerne, je ne peux que suggérer fortement aux afficionados de fantasy comme à celles et ceux qui veulent un peu d'originalité, de se plonger dans ce récit passionnant. 10 tomes peuvent faire peur, mais une fois que vous y avait goûté, vous ne pouvez plus vous en passer.
Merci David B Coe. Merci CasusBelli ( il se reconnaitra et saura pourquoi!)...
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