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Critique de Meygisan


Qu'on se le dise, David B Coe écrit de la fantasy intimiste, un peu àl a manière de Robin Hobb. En témoigne ce à quoi il s'attache, les relations entre personnages, le développement d'un univers politique et social dans lequel vous ne rencontrerez ni barbare, ni sorcier du chaos, ni dragons, ni princesse à sauver. Il s'attache à décrire un univers fantastique pratiquement en dehors des codes conventionnels. On se croirait presque dans un pan de l'histoire du moyen âge à la différence que tout ici est imaginaire.
Si le premier tome tardait à se mettre en place et rebutait les plus impatients d'entre vous, cette suite elle entre un peu plus dans le vif du sujet. L'histoire progresse peu mais bien, puisque les quelques événements importants et non moins majeurs vont marquer ce second tome et l'auteur s'attarde sur leurs implications, et ce dans tous les domaines. Mais il s'attache surtout et avant tout à ses personnages. Il sont l'histoire et ce sont eux qui la fabriquent. La multiplicité des personnages ne gêne en rien la compréhension de l'histoire tant l'auteur maîtrise la progression de son récit; il est d'ailleurs à noter que le découpage de cette édition favorise cet aspect, les chapitres sont de bonnes tailles et généralement consacrés à un même ensemble de personnages. Personnages qu'il développe autant dans leurs relations, leurs actions interdépendantes les unes des autres. Il analyse à la fois leur psychologie ( il n'est pas rare de se retrouver dans la tête de tel ou tel personnage avant ou après une décision ou une réflexion), et leurs rapports ainsi que les incidences et leur évolution. de fait, les personnage acquièrent une profondeur et une dimension plus que conséquentes, leurs personnalités bien distinctes finissant par s'imposer et se détacher. Si j'avais un peu de mal avec les patronymes dans le premier tome, ce n'est désormais plus le cas, et ce, du fait de la très forte et très juste caractérisation de chaque personnage important. Je note d'ailleurs que l'auteur ne prend pas la peine de les décrire en détail, si ce n'est par quelques éléments physiques et/ ou physionomiques qui restent largement restreints. Au contraire, il dresse un portrait très distinct dans leur place, leur présence et leurs interactions dans et avec l'histoire. Ainsi le lecteur ne s'attache pas à une apparence physique spécifique mais bien à une personnalité. C'est ce qui rend le récit de David B Coe intéressant et attachant, malgré sa longue mise en place.
Les derniers chapitres de ce tome montrent l'importance et la place des Quirsis au sein de cet univers si riche, et démontrent à quel point leur rôle va l'influer de manière majeure.
Il s'agit là du tome qui a fini de me convaincre de lire le cycle entier.
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