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Critique de piccolanina


Paulo Coelho ne choisit pas au hasard un des plus grands paradis financiers au monde . Genève est un lieu si alléchant pour qui recherche l'aventure et surtout l'argent . D'ailleurs quand Maria , la Brésilienne , pleine de tempérament et belle comme une reine , se laisse courtiser par un Suisse qui lui susurre des mots de ce style : " Tu seras une danseuse , tes jambes sont merveilleuses !" , et , lui propose de le suivre dans son pays , elle dit oui .

Toujours se méfier de belles paroles ! Elle n'a pas encore compris quel sera son rôle !
Un sujet brûlant mais banal , conté tant de fois mais qui fait toujours mal à penser à tous ces entremetteurs qui exploitent des rêveuses s'imaginant que d'un tour de baguette magique , elles vont mettre les hommes à leurs pieds et gagner des briques .

La belle n'échappe pas à cette règle mais cela ne la traumatise pas , et telle " Perrette et le pot au lait " , elle échafaude des projets sur sa destinée dans son Brésil avec tout l'argent qu'elle va gagner .
Elle atterrit dans une pension " bon chic , bon genre " où Milan , le proxénète protège et respecte ses nanas .
A force de rencontrer des mecs jolis , laids , bons , mauvais , parfumés ou puants , elle s'aguerrit , elle se blinde !
Elle ouvre les jambes mais ferme son coeur !

Plus les pages défilent et plus je m'ennuie de cette histoire monotone , voire téléphonée , jusqu'au jour où elle entre dans un bar respectable et voit : " ... un homme de trente ans approximativement ( ou bien devrait-elle dire " un garçon " ? son univers avait prématurément vieilli ) , les cheveux longs , à genoux par terre , plusieurs pinceaux éparpillés à côté de lui , était en train de dessiner un monsieur ...
" Ne t'en va pas . Je termine ce portrait , ensuite j'aimerais te peindre aussi ." ( ... ) Il y a en toi une lumière . "P.141

Quelle lumière ?
Je la cherche ; j'essaie de comprendre où l'auteur veut m'emmener . Je sais que tout artiste aime le beau et la sensualité qu'il transmet à travers son oeuvre .
Je me délecte de sa philosophie , de ses détails sur la " communion qui mène deux êtres dans une union charnelle mêlée de spiritualité " . Jamais je ne m'offusque de l'érotisme qu'il détaille en véritable " bon amant "

" Viens ! "
Il savait de quoi il parlait , et je savais que c'était le moment .Tout mon corps se relâcha , je n'étais plus moi-même - je n'entendais plus , ne voyais plus , ne sentais plus le goût de rien - , je n'étais que sensation . P.358

J'ai revu défiler toute une existence de partage avec , modestie à part , mon mari pendant bientôt cinquante ans .
Car le secret de la longévité d'un couple , ce n'est certainement pas l'argent et le confort , même s'ils y contribuent , mais l'attention et le plaisir que chacun apporte à l'autre , tout en se rappelant que l'acte d'amour n'est pas vulgaire , qu'il faut savoir dire ce qui nous séduit , qu'il ne faut pas trente-six partenaires pour être épanoui !

" L'art de l'amour est comme ta peinture : il requiert de la technique , de la patience , et surtout de la pratique dans le couple . Il exige de l'audace , et il faut aller au-delà de ce qu'il est convenu d'appeler " faire l'amour " . P.351

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