AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Jamboree


Coetzee est un immense écrivain, Nobel, Booker Prize pour Disgrâce, roman que j'ai beaucoup apprécié. Lire la fiche Wikipedia de Coetzee donne une idée de la complexité, de la variété, de ses expériences et de ses engagements.
Au coeur du pays est un roman relativement court (220 pages) écrit sous forme d'un journal avec 266 entrées, tenu par une vieille fille vivant dans une ferme typique de l'arrière-pays sud-africain.
Quatre personnages principaux : Magda, celle qui écrit (on ne connaîtra son nom que très tard dans le livre), son père le Baas (le boss), qui règne en maître, son contremaître Hendrik et sa très jeune femme Anna.
L'histoire est simple. le Baas séduit la jeune femme, ce qui déclenche une suite d'évènements dramatiques. Mais l'actrice principale de ces évènements est Magda, plutôt que Hendrick.
D'une certaine manière, Magda est caricaturale, la personnification même de ce qu'on appelait à une époque l'hystérie, considérée alors comme une caractéristique féminine. Elle transforme des années de frustration en une violence inattendue qui aboutira à la disparition complète de tout ce qui l'entoure, ce domaine créé il y a longtemps par ses ancêtres.
Le quatrième de couverture nous dit que ce roman est « une métaphore bouleversante de la société sud-africaine ». C'est possible, la vie du domaine est très bien rendue, de manière assez cinématographique, on pense à certaines images initiales d' « Il était une fois dans l'Ouest ». Mais c'est surtout une espèce de pièce de théâtre sur les rapports maître – esclave ou patron – employé dans une exploitation agricole, plutôt typique du far west, de l'AfSud ou de l'Australie, mais qu'on pourrait transplanter en France aisément.
Je n'ai pas vraiment apprécié, j'ai trouvé le livre (pourtant assez court) trop long, et j'avoue que j'ai parfois survolé certaines des entrées du journal. J'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages, assez, pour reprendre le terme, caricaturaux. Et l'histoire, dont on ne sait pas si elle est réelle ou imaginaire parfois, est quand même très simple.
Après avoir fini le livre, j'ai cherché, et retrouvé, dans mes étagères, la BD de Marc Bruyninx « Max, le rêve pluie », et je me suis dit que ça, comme roman agricole des vastes étendues, avec beaucoup d'humanité, c'était nettement plus agréable à lire. Et il y a les mêmes réservoirs d'eau remplis à l'aide d'éoliennes. Ça se passe dans l'outback australien.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}