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Critique de fanfanouche24


Le bonheur de retrouver cet écrivain après bien, bien lontemps...
Cet auteur m'évoque mes débuts en librairie dans les années 1980... lorsque toute jeune libraire, je pestais déjà contre les matraquages publicitaires et les "piles" !!!; par contre réaction, je guettais fébrilement les ouvrages en un seul exemplaire ... le plus souvent distribué à l'époque par Distique... Tout cela pour évoquer le premier texte lu et découvert de cet écrivain, reçu en 1 exemplaire, aux éditions Maurice Nadeau...[M. Nadeau qui le fit découvrir en France....], avec "Au pays des barbares"

Ce petit recueil de trois histoires est empreint du temps qui passe, des éléments révolus,
d'une forte nostalgie. Ma préférée reste la première "Une maison en Espagne": un écrivain se met en quête d'une maison... et il choisit un pays qu'il affectionne: l'Espagne...et c'est le récit de ses rapports, de ses liens avec cette nouvelle maison, à laquelle il s'attache;
une manière aussi de parler de l'historique des pierres et du temps qui passe.

La deuxième "La ferme" narre la disparition progressive du monde paysan, de la terre au profit des villes ...Dans cette mini-fiction, on assiste à la venue de touristes qui font la visite d'une "ferme quasi reconstituée" comme un musée, et une réalité appartenant à des temps antidiluviens...
Et la troisième "Lui et son homme" est plus confuse à mon goût, même si les thèmes sont fort attractifs: la fiction, le réel, l'écriture, les écrivains mais aussi les plagiaires, à travers Robinson Crusoe... La solitude, le sens et la trace d'une vie transmise par l'écriture, le poids des mots...

Cela me donne l'envie soudaine de me pencher et de découvrir ses textes autobiographiques,sa correspondance et ses essais, chroniques littéraires , "La vérité du récit, conversations sur le réel et la fiction" !!

J'achève sur cet extrait de la première histoire : "Un maison en Espagne" "« En vieillissant, il se fait de plus en plus pointilleux sur ce qui touche à la langue ; le
relâchement croissant au mépris du bon usage l'agace. Tomber amoureux, par exemple.
"Nous sommes tombés amoureux de la maison »,
disent certains de ses amis. Comment pouvez-vous tomber amoureux d'une maison qui ne saurait vous aimer en retour ? " Notre narrateur ressent, entre autres, les changements des choses à travers les transformations du langage , des mots. Quoi de plus naturel pour un écrivain, en questionnement permanent....
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