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Critique de Haldir


Autant l'avouer tout de suite: "La Sirène Originelle" n'est pas le genre de livre que j'aurai choisi sur les rayons d'une librairie. D'une part parce que le genre des nouvelles est délicat: il faut trouver un lien, un fil rouge, qui permettra au lecteur d'accrocher tout au long du roman. La disparité des sujets traités peut vite désorienter voir lasser.. D'autre part, je n'aurai pas choisi ce livre de part sa couverture et l'aspect général du livre, objet assez froid et sans âme apparente.

Pourtant ce quatrième de couverture, bien que laconique, avait l'air prometteur. Il semblait que l'auteur allait nous peindre le tableau des sentiments et des passions à travers les différents âges de la vie. Je prends! J'ai tendance à aimer les livres portant un regard nostalgique, presque mélancolique sur le passé à l'instant de "Les filles" de Alain Flageul, où l'auteur nous contait son amour des femmes sur fonds d'anecdotes tirées, entre autres, de sa jeunesse.

Hélas j'ai vite déchanté. Pourtant tout commençait si bien! "Limintaire", où quand l'auteur rencontre un ancien amour de jeunesse, magnifiée, adulée et dont le souvenir n'a pas prit une ride. Les souvenirs de sa jeunesse remontent alors heurtant de plein fouet la réalité du temps qui passe. Cette nouvelle est réellement magnifique. Hélas c'est la seule qui m'ait réellement touché.

Le reste m'a laissé globalement de marbre. Il y a surement de la beauté caché quelque part, un je ne sais quoi de touchant, une nostalgie magnifiée... mais que je n'ai pas trouvé. L'auteur écrit bien, là n'est pas le problème. On a trop souvent l'impression que ce dernier est dans son délire, sans arriver à nous communiquer clairement le fond de sa pensée. Je pense notamment à "Flingué", insipide dialogue de deux individus dans un train qui, pour seule réaction, m'a arraché un "Oui, et donc?" une fois sa lecture achevée.

Pourtant, et j'y reviens une fois de plus, ce quatrième de couverture nous vendait du rêve avec un Denys-Louis Colaux "foncièrement pessimiste et généralement enjoué, humaniste entre deux crises d'aigreur" et "'mesurant un mètre soixante dix-huit" ! (penser à dire à l'éditeur que le lecteur se fout complètement de la taille de l'auteur... ce genre de détail n'intéresse personne) D'ailleurs la biographie de l'auteur prend plus de place que le résumé du livre. Coïncidence? J'ai quelques doutes... Car du pessimisme, de l'humanisme et des crises d'aigreur, je n'en ai guère vu que les quelques lambeaux qui se faisaient la malle. Nous sommes en perpétuelle recherche d'une nouvelle qui saure relever le niveau des autres. C'est plus qu'agaçant. Là où j'aurai applaudi des deux mains, c'est si l'auteur présentait chaque nouvelle comme une réflexion à elle seule, une étape de la vie, forçant le lecteur à les confronter à sa propre existence. Mais hélas rien de tout ça. Pour un livre traitant "des émois charnels de l'adolescence" et des "affres de l'âge mûr" c'est un peu limite. Dommage car je suis certain que l'auteur doit avoir de la ressource.

Bref je suis complètement passé à côté de ce livre. Peut être un autre lecteur y trouvera son compte. Pour ma part je déclare forfait.
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