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EAN : 9782930440538
Atelier de l'Agneau (20/08/2012)
4.33/5   9 notes
Résumé :
Sans vulgarité, subtilement, ces 17 courtes nouvelles nous promènent des émois charnels de l’adolescence aux affres de l’âge mûr. Et de Baudelaire à Dada, la littérature nourrit ces fragments d’existence.
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Autant l'avouer tout de suite: "La Sirène Originelle" n'est pas le genre de livre que j'aurai choisi sur les rayons d'une librairie. D'une part parce que le genre des nouvelles est délicat: il faut trouver un lien, un fil rouge, qui permettra au lecteur d'accrocher tout au long du roman. La disparité des sujets traités peut vite désorienter voir lasser.. D'autre part, je n'aurai pas choisi ce livre de part sa couverture et l'aspect général du livre, objet assez froid et sans âme apparente.

Pourtant ce quatrième de couverture, bien que laconique, avait l'air prometteur. Il semblait que l'auteur allait nous peindre le tableau des sentiments et des passions à travers les différents âges de la vie. Je prends! J'ai tendance à aimer les livres portant un regard nostalgique, presque mélancolique sur le passé à l'instant de "Les filles" de Alain Flageul, où l'auteur nous contait son amour des femmes sur fonds d'anecdotes tirées, entre autres, de sa jeunesse.

Hélas j'ai vite déchanté. Pourtant tout commençait si bien! "Limintaire", où quand l'auteur rencontre un ancien amour de jeunesse, magnifiée, adulée et dont le souvenir n'a pas prit une ride. Les souvenirs de sa jeunesse remontent alors heurtant de plein fouet la réalité du temps qui passe. Cette nouvelle est réellement magnifique. Hélas c'est la seule qui m'ait réellement touché.

Le reste m'a laissé globalement de marbre. Il y a surement de la beauté caché quelque part, un je ne sais quoi de touchant, une nostalgie magnifiée... mais que je n'ai pas trouvé. L'auteur écrit bien, là n'est pas le problème. On a trop souvent l'impression que ce dernier est dans son délire, sans arriver à nous communiquer clairement le fond de sa pensée. Je pense notamment à "Flingué", insipide dialogue de deux individus dans un train qui, pour seule réaction, m'a arraché un "Oui, et donc?" une fois sa lecture achevée.

Pourtant, et j'y reviens une fois de plus, ce quatrième de couverture nous vendait du rêve avec un Denys-Louis Colaux "foncièrement pessimiste et généralement enjoué, humaniste entre deux crises d'aigreur" et "'mesurant un mètre soixante dix-huit" ! (penser à dire à l'éditeur que le lecteur se fout complètement de la taille de l'auteur... ce genre de détail n'intéresse personne) D'ailleurs la biographie de l'auteur prend plus de place que le résumé du livre. Coïncidence? J'ai quelques doutes... Car du pessimisme, de l'humanisme et des crises d'aigreur, je n'en ai guère vu que les quelques lambeaux qui se faisaient la malle. Nous sommes en perpétuelle recherche d'une nouvelle qui saure relever le niveau des autres. C'est plus qu'agaçant. Là où j'aurai applaudi des deux mains, c'est si l'auteur présentait chaque nouvelle comme une réflexion à elle seule, une étape de la vie, forçant le lecteur à les confronter à sa propre existence. Mais hélas rien de tout ça. Pour un livre traitant "des émois charnels de l'adolescence" et des "affres de l'âge mûr" c'est un peu limite. Dommage car je suis certain que l'auteur doit avoir de la ressource.

Bref je suis complètement passé à côté de ce livre. Peut être un autre lecteur y trouvera son compte. Pour ma part je déclare forfait.
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Bien avant de me plonger dans la lecture du recueil de nouvelles de Mr Denys-Louis Colaux, je me suis penchée sur son titre plutôt intriguant : « La sirène originelle ». La sirène, être mythologique, qui serait à l'origine de tout, attirant l'homme par son doux chant…

Dans sa première nouvelle intitulée : « Liminaire », l'écrivain nous relate sa rencontre pour le moins inopinée avec sa première amoureuse (sirène originelle ?) perdue de vue depuis trente ans. le souvenir qu'il en a est intarissable ; la femme qu'elle est devenue ne correspond plus tout à fait à l'icône toujours immuablement présente dans un recoin de sa mémoire. L'auteur voit donc s'évaporer la nouvelle personnalité de cet être qu'il avait aimé et sent le souvenir de la belle demoiselle blonde et timide s'installer définitivement.

Ses seize autres nouvelles feront apparaître d'autres sirènes.
L'une d'entre elles incarnera une femme d'une beauté à coupé le souffle laissant le jeune Louis « ébloui ». Tout, les yeux, la bouche, les idées de Louis disaient : « Oh ! ».
Une autre, la poésie, transcendera littéralement l'âme d'un jeune adolescent. La poésie, écrivait-il entre deux poèmes calligraphiés, est une lumière qui traverse et incendie la fenêtre de mon âme, c'est une eau qui nourrit et fait fleurir le jardin de mon âme. C'est une eau d'allaitement et d'ivresse. Grâce à un inestimable héritage que lui lèguera « Granpa », il comprendra que les pensées, les idées, les images que lui inspire Marie Demey et qu'il juge blasphématoires peuvent aussi être honorablement traduites en vers. Ou plus exactement encore qu'une place, dans le lieu sacré de la poésie, doit être faite aux « Anges du mal ».
Il allait blasonner la belle blonde de haut en bas, de fond en comble, amoureusement, passionnément, hardiment.

Encore une fois je suis tombée sous le charme du style poétique, fort, tout à fait inédit et particulier employé par Monsieur Denys-Louis Colaux. Il se joue des mots, il les utilise pour transcrire ses sentiments, ses émotions d'une façon telle que même si ces derniers nous échappent, nous puissions nous dresser un tableau exacte de ce qu'il veut transmettre. Je ne peux que conseiller la lecture de cet ouvrage. Je compare d'ailleurs la découverte de cet ouvrage à un film qu'on aurait regardé maintes fois mais qu'on ne cesse de redécouvrir grâce à un petit détail, une petite subtilité qui nous aurait échappé lors des précédents visionnages et qui ne fait qu'augmenter l'intérêt porté à l'oeuvre… On ne s'en lasse pas ! A vos livres !
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La nouvelle est un genre littéraire qui se prête bien aux tranches de vies, aux instantanés d'amours. L'auteur expose aux travers de 17 nouvelles des moments fugaces. J'ai beaucoup aimé Liminaire, Séverine au piano, Attendue et Assises.
Ici pas de sentiments dégoulinants, ni de vulgarité juste des souvenirs, des impressions, des passions.

La couverture et la quatrième de couverture ne m'auraient pas forcément poussé à lire ce recueil de nouvelles, mais les textes sont drôles, beaux pour ceux que j'ai lu. le style de la nouvelle permet de picorer le livre, c'est agréable aussi. Les nouvelles qui plaisent moins on les laisse pour en déniche une autre qui sera plus agréable.
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J'ai vraiment aimé ce recueil de Denys-Louis Colaux dont j'ai parcouru les 17 nouvelles comme on se balade dans une ville en allant des quartiers les plus anciens aux endroits empreints de modernité. La lecture de " La Sirène Originelle" m'a replongé dans bien des souvenirs de mon parcours amoureux et je me suis retrouvé comme spectateur de mon histoire un peu comme lorsqu'on savoure des photographies de Doisneau. Je recommande chaleureusement ce livre que je n'hésite pas à rouvrir au hasard des pages pour relire quelques lignes. Moi je suis ainsi, quand un déssert me plait, j'en reprend!
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Peut-on se permettre de critiquer un livre que l'on a pas lu? Et bien Je répondrai oui à ma propre question, car ma très chère amie Laurence Burvenich m'en a beaucoup parlé de ce livre, elle a a vraiment adoré, et je me rappel fort bien l'enthousiasme dont elle faisait part en me racontant quelques passages de celui-ci. Ce qui m'a donné l'envie de le lire malgré la difficulté que j'ai eus avec 2 receuils de Monsieur Denys (Mais mis à part les biographie et un peu de poésie, je ne suis pas un grand lecteur, cela reste de très bons ouvrages, juste difficile pour moi.. peut être plus tard je les comprendrai mieux) Par contre je me suis régalé avec "Un tailleur d'allumettes" ainsi que "Don Quichotte de la Meuse". Alors "La sirène Originelle", avec une sauce légèrement autobiographique, de l'enfance à aujourd'hui sera très certainement un vrai plaisir à lire! A bon entendeur
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Peut-être surtout étais-je la parole d'une culpabilité plus insidieuse encore. Je n'avais pas reconnu ma Princesse, ma Première, mon Aube. Ni mon inoxydable loyauté amoureuse, ni la tendresse infinie, ni mes pèlerinages fleuris autour de l'icône ne m'avaient mis à l'abri du sacrilège. Une violente soustraction s'en suivit : je retranchai une bonne moitié, davantage sans doute, de la maigre estime que j'avais pour moi-même, oh! pas grand-chose, un misérable bas de laine au fond duquel tintait de la menue monnaie.
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Il buvait cette chevelure de nuit profonde. Il ingurgitait le teint hâlé, cécémel et miel du visage, le grain satiné de la peau, les jolis arrondis des pommettes, l'avancée fière et droite du nez, il lapait, il sirotait la pulpe molle et magnifique, la chair de framboise mûre des lèvres. Extrait de la deuxième nouvelle intitulée "Ebloui"
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" Bon sang ! grogna - il - avant de dégueuler."
Denys-Louis Colaux in Flingué.
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