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Critique de Amy_
Comme toujours après avoir fait des lectures riches en émotions et en Worldbuilding (oui je suis très en retard sur mes chroniques…), je m'accorde toujours des lectures un peu plus légères. Et c'est ce qui m'a décidée à lire Mille baisers pour un garçon, j'y suis allée à l'aveugle, cela dit, je partais confiante, en raison des nombreux éloges sur ce livre et pourtant ça n'a pas été la lecture que j'espérais. ⚠ Attention spoilers. ⚠
Pour commencer, je ne m'attendais pas à lire un livre avec pour thèmes le deuil et la maladie. J'étais assez surprise, mais j'ai quand même continué afin de voir si cela était bien abordé. Eh bien, justement c'est là où ça a pêché pour moi. Alors oui, ce livre est très émouvant, il pointe du doigt l'imprévisibilité de la vie et surtout toute son injustice lorsque la maladie s'abat sur vous ou un proche. Cependant, j'ai trouvé que c'était mal traité et je suis plutôt bien placée pour le savoir ayant moi-même une maladie grave. Alors pourquoi j'ai trouvé cela mal traité ? C'est tout simplement niais à souhait, on ne montre que les aspects faciles de la maladie. Poppy veut voyager malgré sa douleur, sa fatigue ? Tante Deedee va se charger de tout, Poppy va voyager en première classe, logée dans hôtel luxueux avec son grand amour Rune, qui se démène corps et âmes pour lui réserver une salle de concert privée avec l'orchestre qui répète juste pour elle. Et pourquoi pas avoir une habilleuse professionnelle à l'hôtel engagée par Tante Deedee pour se refaire une beauté et après tout ça faire l'amour avec son cher et tendre ? Je suis désolée, mais ça ne fonctionne pas comme ça dans la réalité, il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Il y a trop de facilités scénaristiques qui enjolivent la situation avec une Poppy toujours forte, souriante, et Rune transie d'amour. Je comprends que l'autrice voulait nous raconter une belle histoire, montrer peut-être un aspect de la maladie autre que celui qu'on peut avoir en temps « normal » et nous lancer un message positif : profitez des petites choses, tout peut basculer du jour au lendemain, ne soyez pas pressé quand vous avez le temps de respirer. Ce qui n'est pas foncièrement faux, mais le message me semble trop positif pour être réel. Je ne dis pas qu'on n'est jamais heureux quand on est malade, mais il y aura toujours cette part d'ombre au-dessus de nos têtes et cet aspect n'a pas été exploité.
Poppy souffre de voir ses proches attristés par son état, ce qui est plutôt réaliste pour le coup, mais Poppy est tellement forte qu'elle accepte sa maladie, son sort, et surtout elle ne s'énerve jamais contre cette terrible fatalité. Là aussi, difficile à prendre au sérieux. Il faut arrêter de croire que la maladie doit être acceptée, je ne pensais pas faire un billet aussi personnel, mais je n'ai jamais accepté cette maladie et je ne l'accepterai jamais. Être malade ce n'est pas toujours porter à bout de bras ses proches, accepter en leur disant « profitez, la vie est belle ». Non. La maladie est épuisante, elle met parfois en colère parce qu'on se demande « pourquoi nous ? », les crises de larmes et de nerfs sont nombreuses, la frustration, combiné à des moments heureux oui, mais on ne peut pas écarter tout ce négatif qui forgent justement ce que l'on est. Et c'est d'autant plus frappant dans ce livre, comment Poppy peut accepter de mourir ? Ça peut être une manière de tirer sa révérence dignement, mais j'espérais plus de colère, de questionnements en profondeur plutôt que d'embellir cette situation en jouant sur la corde sensible. Outre son côté fort, on ne sait que très peu de choses sur Poppy, elle n'existe qu'à travers ça et c'est peut-être pour cette raison que j'ai eu du mal à accrocher. C'est la même chose pour Rune, son personnage tourne un peu en rond.
D'ailleurs, je n'ai pas trop aimé que le livre soit centré uniquement sur la romance, ça a accentué ce côté niais qui m'a dérangée. (bien que certaines scènes soient belles, notamment le millième baiser et la dernière promesse, je ne jette pas tout). J'aurais aimé que les personnages autour soient davantage développés pour que toute l'histoire ait plus d'impact. Et puis l'épilogue m'a fait lever les yeux au ciel, j'ai été terriblement déçue du choix de l'autrice. Ça a confirmé cette « romantisation » que je n'ai vraiment pas aimée.
Je vais m'arrêter ici, cette chronique est déjà bien assez longue. Comme vous l'aurez compris, selon moi cette histoire bien qu'émouvante est beaucoup trop romancée/clichée que ce soit dans la manière dont les personnages sont traités ou encore l'histoire en elle-même. La première phrase disait pourtant que ce livre était destiné à tous ceux qui croient au véritable amour. Je dirais non pas au véritable amour, mais à un conte de fée, car c'est très loin de la réalité. Je ne veux dégoûter personne et j'incite toujours à se forger son propre avis, car peut-être que ces détails-là ne vous dérangeront pas et que vous passerez un agréable moment de lecture. Cependant, je tenais à apporter un avis plus nuancé et qui permettra peut-être à d'autres lecteurs de se reconnaitre dans cette déception.
Pour commencer, je ne m'attendais pas à lire un livre avec pour thèmes le deuil et la maladie. J'étais assez surprise, mais j'ai quand même continué afin de voir si cela était bien abordé. Eh bien, justement c'est là où ça a pêché pour moi. Alors oui, ce livre est très émouvant, il pointe du doigt l'imprévisibilité de la vie et surtout toute son injustice lorsque la maladie s'abat sur vous ou un proche. Cependant, j'ai trouvé que c'était mal traité et je suis plutôt bien placée pour le savoir ayant moi-même une maladie grave. Alors pourquoi j'ai trouvé cela mal traité ? C'est tout simplement niais à souhait, on ne montre que les aspects faciles de la maladie. Poppy veut voyager malgré sa douleur, sa fatigue ? Tante Deedee va se charger de tout, Poppy va voyager en première classe, logée dans hôtel luxueux avec son grand amour Rune, qui se démène corps et âmes pour lui réserver une salle de concert privée avec l'orchestre qui répète juste pour elle. Et pourquoi pas avoir une habilleuse professionnelle à l'hôtel engagée par Tante Deedee pour se refaire une beauté et après tout ça faire l'amour avec son cher et tendre ? Je suis désolée, mais ça ne fonctionne pas comme ça dans la réalité, il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir. Il y a trop de facilités scénaristiques qui enjolivent la situation avec une Poppy toujours forte, souriante, et Rune transie d'amour. Je comprends que l'autrice voulait nous raconter une belle histoire, montrer peut-être un aspect de la maladie autre que celui qu'on peut avoir en temps « normal » et nous lancer un message positif : profitez des petites choses, tout peut basculer du jour au lendemain, ne soyez pas pressé quand vous avez le temps de respirer. Ce qui n'est pas foncièrement faux, mais le message me semble trop positif pour être réel. Je ne dis pas qu'on n'est jamais heureux quand on est malade, mais il y aura toujours cette part d'ombre au-dessus de nos têtes et cet aspect n'a pas été exploité.
Poppy souffre de voir ses proches attristés par son état, ce qui est plutôt réaliste pour le coup, mais Poppy est tellement forte qu'elle accepte sa maladie, son sort, et surtout elle ne s'énerve jamais contre cette terrible fatalité. Là aussi, difficile à prendre au sérieux. Il faut arrêter de croire que la maladie doit être acceptée, je ne pensais pas faire un billet aussi personnel, mais je n'ai jamais accepté cette maladie et je ne l'accepterai jamais. Être malade ce n'est pas toujours porter à bout de bras ses proches, accepter en leur disant « profitez, la vie est belle ». Non. La maladie est épuisante, elle met parfois en colère parce qu'on se demande « pourquoi nous ? », les crises de larmes et de nerfs sont nombreuses, la frustration, combiné à des moments heureux oui, mais on ne peut pas écarter tout ce négatif qui forgent justement ce que l'on est. Et c'est d'autant plus frappant dans ce livre, comment Poppy peut accepter de mourir ? Ça peut être une manière de tirer sa révérence dignement, mais j'espérais plus de colère, de questionnements en profondeur plutôt que d'embellir cette situation en jouant sur la corde sensible. Outre son côté fort, on ne sait que très peu de choses sur Poppy, elle n'existe qu'à travers ça et c'est peut-être pour cette raison que j'ai eu du mal à accrocher. C'est la même chose pour Rune, son personnage tourne un peu en rond.
D'ailleurs, je n'ai pas trop aimé que le livre soit centré uniquement sur la romance, ça a accentué ce côté niais qui m'a dérangée. (bien que certaines scènes soient belles, notamment le millième baiser et la dernière promesse, je ne jette pas tout). J'aurais aimé que les personnages autour soient davantage développés pour que toute l'histoire ait plus d'impact. Et puis l'épilogue m'a fait lever les yeux au ciel, j'ai été terriblement déçue du choix de l'autrice. Ça a confirmé cette « romantisation » que je n'ai vraiment pas aimée.
Je vais m'arrêter ici, cette chronique est déjà bien assez longue. Comme vous l'aurez compris, selon moi cette histoire bien qu'émouvante est beaucoup trop romancée/clichée que ce soit dans la manière dont les personnages sont traités ou encore l'histoire en elle-même. La première phrase disait pourtant que ce livre était destiné à tous ceux qui croient au véritable amour. Je dirais non pas au véritable amour, mais à un conte de fée, car c'est très loin de la réalité. Je ne veux dégoûter personne et j'incite toujours à se forger son propre avis, car peut-être que ces détails-là ne vous dérangeront pas et que vous passerez un agréable moment de lecture. Cependant, je tenais à apporter un avis plus nuancé et qui permettra peut-être à d'autres lecteurs de se reconnaitre dans cette déception.
