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Critique de Marpesse


Ce recueil publié par Albin Michel regroupe de nombreux textes sur les bêtes, écrits par Colette. On y sent son amour des animaux de toutes espèces, des mammifères aux insectes, en passant par les reptiles et les volatiles.
D'abord, on peut lire des généralités sur les rapports de l'homme et de l'animal ("Les Bêtes et nous"), avec des textes qui donnent avec justesse tous les torts à l'homme. On sent, chez Colette, une hypersensibilité qui lui fait dénoncer, déjà dans les années trente, les maltraitantes faites aux animaux.

Elle déplore cet excès de confiance que l'animal aura toujours envers l'homme, quitte à en payer le prix. À cette époque, on a chez soi des bébés lions, des singes ; les cirques regorgent de bêtes sauvages en cage. Colette saisit leur douleur et la transpose avec une très forte empathie.

Il y a ensuite "Bêtes prisonnières", où il est question des animaux de cirque (qui sont décrits avec beauté), puis "Écureuils et autres" où Colette raconte, par exemple, ses rapports avec le petit Pitiriki, écureuil apprivoisé à qui elle a voulu un jour rendre sa liberté. On y lit aussi une belle histoire de souris que nourrissait son futur beau-père (père de Willy).

"Les Oiseaux" occupent la plus grande part de ce livre. Colette y raconte leur règne étranger.
Et ce sont les "Insectes", "Reptiles", "Bêtes de la mer" et autres animaux dans "Que de bêtes!" qui terminent l'ouvrage.
On retiendra, pêle-mêle, l'araignée familière qui descendait, les nuits, du plafond de la chambre où dormait la mère de Colette, et qui venait se gorger du chocolat chaud déposé au sol pour elle.

Les extraits des Dialogues de bêtes sont toujours aussi drôles. Parmi eux, Toby-Chien et le hérisson (le chien ne comprend pas pourquoi sa maîtresse s'occupe de cette bête piquante). On peut lire aussi la très belle histoire de Colette recueillant un lézard blessé par sa chatte : elle le nourrit, le soigne, et il devient presque domestique.

Ce livre trouve un écho particulier dans notre époque où l'on s'interroge enfin sérieusement sur le sort réservé aux animaux. Je me plais à imaginer les textes qu'aurait pu écrire Colette, à propos des milliers de vaches élevées en batterie, sur l'exploitation des bêtes devenues insensée au nom du profit. Morte en 1954, Colette a échappé au moins à ces horreurs.


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