AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Biancabiblio


Phoenice, anciennement San Francisco, n'est plus qu'un état à part entière divisé en deux zones depuis le tremblement de terre qui l'a partiellement détruite au 21ème siècle : les quadrants, quartiers où vit la majeure partie de la population, et le coeur, ville dans la ville, juchée sur une colline et protégée par un mur.

Les élus, classe dominante et éduquée, vivent à l'abri du mur et détiennent tous les pouvoirs y compris militaires. Les autres habitants sont répartis selon un système de castes : ouvriers, soldats, nourrisseurs et déclassés.

Jonas, 14 ans, vit avec une mère dépressive, un père révolutionnaire. Sa soeur aînée, Helix 15 ans, a réussir l'Ascension, concours d'entrée pour intégrer les « élus ». Un concours très difficile à réussir pour les non initiés.

A présent, intronisée, et passée de l'autre côté, elle est coupée de sa famille. Jonas, pour échapper à sa condition modeste n'a qu'une issue : réussir également le concours même si il doute de réussir et qu'il n'arrive pas à se résoudre à laisser sa mère…

Le visage des sans-noms est le premier tome de la série Eden écrite par Fabrice Colin et illustrée par la talentueuse Carole Maurel dont j'avais beaucoup aimé le travail qu'elle avait réalisé pour Collaboration horizontale et En attendant Bojangles, raison pour laquelle cette bande dessinée m'intéressait car comme vous le savez déjà, la science-fiction et la dystopie ne sont pas mes genres de prédilection, loin de là !

Ce premier volet plante efficacement le décor et l'ambiance dans lesquels nous allons évoluer et où nous suivons à la fois Jonas dans la ville du bas et Helix dans la ville du haut. Dans cette ville coupée en deux depuis le tremblement de terre, coexistent deux catégories de population : les élus et les autres.

Mais lorsque nous découvrons cet univers et les personnages qui l'habitent, on prend conscience de la difficulté d'appartenir à la caste des non-élus. Seule solution pour les pauvres de prendre l'ascenseur social : la sélection à quinze ans permettant de passer d'une caste à l'autre, du moins en théorie, car la réalité est toute autre.

On découvre également qu'une résistance s'est organisée, ce qui nous promet de chouettes évolutions pour la suite car le visage des sans-noms est typiquement un tome d'introduction nous familiarisant avec les protagonistes et le sujet développé par l'auteur : une société où le déséquilibre entre un peuple et ses élites atteint son point de rupture. La révolution est en marche et il me tarde de découvrir ce qu'il va advenir de Jonas et de Helix dans le second volume.

Une formidable entrée en matière qui fera mouche auprès de la cible visée par Fabrice Colin et Carole Maurel (les pré ados et ados) qui pourront apprivoiser avec cette série le genre dystopique.

Une bonne idée de départ de Fabrice Colin qui nous propose un récit bien rythmé, bien servi par les illustrations réussies Carole Maurel qui croque avec talent ce monde futuriste de Phoenice mais qui met également l'accent sur les visages des acteurs de l'histoire, ce qui rend le tout très vivant.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
Commenter  J’apprécie          00







{* *}