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Critique de spleen


Pas facile de relater un procès sans lasser le lecteur . Paul Colize a transformé la pièce de théâtre qu'il avait écrite en roman et c'est bien réussi grâce au personnage de Catherine Lézin, jeune journaliste, envoyée à Charleroi pour couvrir cet événement en 1958.

Autour de la catastrophe dans la mine le bois du Cazier à Marcinelle en Aout 1956, deux mineurs italiens sont accusés du meurtre de leur porion, sorte de contremaitre .

On en apprend beaucoup sur ces travailleurs italiens appelés quelques années après la fin de la seconde guerre mondiale pour descendre dans les mines, ce que ne voulaient plus faire les belges. Attirés par un salaire honnête, par un hébergement correct et la possibilité de faire venir leur famille, ils ont bien déchanté, la réalité étant bien loin des promesses et l'hostilité de la population locale flagrante .

Pour Catherine Lézin, dont la famille a fui la Russie lorsqu'elle était adolescente et qui a francisée son nom , c'est un défi et une interrogation : promotion inespérée de son chef qui cantonnait jusqu'à présent les deux seules femmes de la rédaction du journal à des tâches subalternes ou piège ...

Elle veut réussir et a des atouts dans sa manche mais elle va trouver bien des crocs en jambe sur son chemin !

Beau roman , bien construit et écrit avec fluidité , l'ajout du personnage féminin évite de plomber le récit .
Un épisode véridique servant de trame comme souvent avec Paul Colize et qui dénonce une fois de plus les mirages qui attirent de pauvres gens qui sont ensuite exploités .
Et ça continue ...
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