AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de xalatan


Petite biographie édifiante des seize carmélites guillotinées le 17 juillet 1794 sous la Terreur et dont les corps furent jetés dans une fosse commune.
Depuis la lecture du livre de Bernanos « le dialogue des Carmélites », je m'étais toujours demandé quelle était la part de vérité dans le roman. Cette petite biographie, basée sur des Archives carmélitaines, le livre du père Bruno de Jésus-Marie et le manuscrit de Marie de l'incarnation (une des rares survivantes car absente du couvent) m'a donc éclairée sur ce point : à part les faits et leurs morts en martyres (elles sont allées à l'échafaud en chantant des hymnes à Dieu), l'état d'esprit des religieuses n'est pas celui décrit dans le roman.
Il n'est pas non plus celui des moines de Tibhirine, qui ont cheminé plus ou moins lentement vers l'acceptation de leur mort. Ici, les religieuses, bafouées, chassées de leur couvent et mises en prison, comme bien d'autres religieux(ses), sont bien conscientes de ce qui est en jeu et de ce qu'elles risquent et elles y aspirent, pour s'unir à la mort de leur « Epoux » et, ainsi, contribuer par le don de leurs vies au salut du monde et des pécheurs.

Au tribunal, soeur Marie-Henriette fit même semblant de ne pas comprendre l'accusation de « fanatiques » et en demande l'explication. Fouquier de Thinville lui répond : « J'entends votre attachement à des croyances puériles, vos sottes pratiques de la religion… ». Toutes les soeurs espéraient cette déclaration : elles sont donc bien condamnées à mort pour leur attachement à leur religion. Elles mourront martyres. La Terreur prendra fin 10 jours plus tard.

Les quelques témoignages (lettres et quelques témoignages oraux) montrent qu'elles pardonnent à ceux qui les condamnent et les maltraitent, et qu'elles prient pour leurs bourreaux. Dans la charrette qui les emmènent à la mort, elles chantent le Miserere, le Salve Regina et le Te Deum. Devant la guillotine, la supérieure demande la faveur de mourir la dernière pour soutenir ses filles, elles entonnent le Veni creator spiritus, refont profession de leurs voeux de religion et meurent en chantant le psaume Laudate omnes gentes, hymne chanté habituellement lors de la fondation d'un nouveau monastère.
Commenter  J’apprécie          52



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}