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Critique de ladesiderienne


Sandrine Collette est une romancière qui sait mettre à profit son talent et son imagination pour étaler sous nos yeux ce que pourrait être demain. Déjà, dans "Les Larmes noires sur la terre", elle nous dépeignait un groupe de femmes luttant dans un monde déshumanisé et voilà qu'avec "Juste après la vague", elle récidive en nous proposant une vision post-apocalyptique d'une planète envahie par les eaux.

L'effondrement d'un volcan au milieu de l'océan a provoqué un gigantesque tsunami et depuis l'eau ne cesse de monter menaçant d'engloutir l'île sur laquelle vivent Pata, Madie et leurs neuf enfants. Sans espoir de décrue, les parents décident de partir en barque rejoindre les hautes terres mais ils ne peuvent tenir à onze dans le fragile esquif. Le père ayant besoin de bras pour l'aider à ramer, cela implique que les deux aînés soient du voyage tout comme les quatre plus jeunes sœurs qui ne peuvent se passer de leur mère. C'est donc les trois du milieu, Noé, Perrine et Louie qui, un matin en se réveillant, vont découvrir une lettre de Madie les informant de leur départ, avec la promesse de revenir les chercher dès que possible. Le voyage devant au minimum prendre quinze jours, les trois enfants vont s'organiser pour survivre alors que la mer continue à envahir peu à peu les terres environnantes.

Jusqu'à présent, Sandrine Collette ne m'a jamais déçue. Elle se démarque totalement par l'originalité de ses scénarios. Dans ce roman, j'ai autant tremblé au cours de ma lecture que dans le meilleur des thrillers. L'omniprésence de l'eau, les tempêtes et les orages soudains qui la déchaînent, le vent qui menace les frêles embarcations, contribuent à créer une ambiance oppressante, et comme si cela n'y suffisait pas, l'auteure y distille ça et là quelques évènements inattendus qui ont poussé sans nul doute ma tension au-delà du seuil réglementaire. Son talent s'est aussi exprimé à travers les personnages présentés, des parents en proie au questionnement et à la culpabilité et des enfants qui agissent sans le vouloir comme des héros.
Un roman globalement très noir où, malgré tout, l'auteure a su s'appuyer sur la puissance des liens familiaux pour maintenir une lueur d'espoir. Un roman superbe qui a malmené mon cœur de mère, auquel j'accorde un 19/20 .
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