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Critique de Meps


Comment terminer une trilogie quand on a apprécié le premier tome, et pas du tout le second ? En mettant beaucoup de temps à attaquer le troisième bien sûr... Presque 10 ans entre les deux je dois être pas loin de mon record, même s'il m'arrive de prendre mon temps même quand j'aime ! Et puis en s'aidant un peu quand on voit que c'est le livre le plus populaire de sa PAL (merci le challenge Multi-Défis...) Et en profitant de cette lecture programmée pour revoir puis voir les adaptations cinés des livres....

Alors quel avis pour ce dernier tome ? Vous avez vu comme moi les étoiles, vous ne serez pas étonnés de constater que j'ai apprécié la manière dont Suzanne Collins a su clotûrer sa saga. Déjà parce qu'en sortant du carcan strict des Jeux de la Faim, elle s'est enfin offert la possibilité d'explorer en profondeur le monde qu'elle avait créé. C'était ma grande frustration des tomes précédents, ne faire que passer dans les districts, ne les "rencontrer" vraiment que pas l'intermédiaire des tributs qui les représentait. Ce tome nous permet des longs passages dans certains districts, nous fait vivre une bonne partie de l'action au sein de mystérieux District 13... Tout ce que j'attendais, merci d'avoir enfin réalisé mon voeu.

Cette découverte geografantaisiste sert en plus particulièrement le propos dans une réflexion politique très intéressante sur les dictatures et les révolutions, pas du tout manichéenne car elle cherche à pointer les incohérences, les ambiguïtés de ceux qui cherchent à se libérer du joug de l'oppression, tout en condamnant bien sûr explicitement les régimes autoritaires. Tout ceci était présent en filigrane au long de la série, mais bien trop camouflé sous les atermoiements sentimentaux de l'héroïne....

Alors, et cette chère Katniss ? Elle m'a encore régulièrement énervée quand elle fait passer parfois avant tout son hésitation entre les deux hommes de sa vie... mais c'est peut-être le prix à payer pour qu'une saga ado -Young Adult fonctionne ? (voir Twilight que j'ai beaucoup moins supporté, toujours pas décidé à lire le deuxième tome). Tout en restant très torturée et parfois agaçante, les dilemmes avec lesquels elle est aux prises sont plus riches, dans l'utilisation de son image faite par toutes les parties en présence. La fragilité d'un personnage principal est toujours intéressante mais je ne suis pas parvenu complétement à me réconcilier avec elle, même si j'ai plus partagé ses questionnements.

Gros point positif sur ce tome, des retournements de situations originaux et pas forcément incohérents. J'en ai vu arriver certains en avance, regretté parfois qu'ils ne soient pas plus explicités, analysés par la suite. Mais ils ont le mérite de ne pas avoir pris le chemin tout tracé de la facilité et d'avoir permis la continuité de la réflexion politique évoquée plus haut. Et comme les scènes d'action sont toujours aussi maîtrisées, très cinématographiques dans l'écriture, efficaces car ne trainant pas inutilement en longueur, claires et lisibles dans le déroulement... on a donc une saga parfaitement clôturée.

Il me reste deux choses à faire: voir le dernier film, l'expérience de la lecture juste avant visionnage est bien intéressant, ce sera sans doute pour ce soir ; et réfléchir au positionnement dans ma PAL de la prequel, dont je doute de l'intérêt réel pour moi mais pas du tout de l'intérêt commercial pour l'éditeur... A dans 10 ans donc ?

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