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Critique de tibwalovesstory


Ce vendredi 9 juillet 2021, j'ai lu l'histoire originale de Pinocchio, de Carlo Collodi.

Et je n'ai pas regretté ce choix, moi qui après une semaine de maladie et de dilettantisme forcé, avais bien besoin d'un peu de structure. J'ai donc fait le choix parfaitement logique de lire l'histoire d'un jeune héros qui a la structure et la discipline en horreur, ne rêvant que de liberté. Logique, vous dis-je.

Quel conte divertissant et merveilleux, d'une richesse et d'une violence bien plus marquantes que la version animée de Disney (que j'aime tout de même presque autant).

Un pantin, on aimerait en faire ce qu'on veut bien…
Mais Pinocchio n'est pas de ceux qui se laissent faire : menteur, paresseux, bagarreur, méchant (pauvre grillon), naïf, capricieux, désobéissant, cet enfant assommant se fait avoir par les plus vils manants et apprend à ses dépens.

Chez Collodi, on est bon et méchant. Les plus mauvais peuvent à de rares moments se laisser attendrir, tandis que les plus sages peuvent faire preuve d'une dureté à faire frémir. (N'est-ce pas madame la Fée ?) Et dans ce récit d'apprentissage qui n'oublie pas de signaler les limites de l'école tout en reconnaissant l'importance de la connaissance, tout le monde en prend pour son grade ; la société et ses valets sont critiqués avec justesse par un auteur très alerte qui n'hésite pas à parodier la structure des contes classiques et à faire tourner ses lecteurs en bourrique (Fin du chapitre 15 : M. Collodi… the f***?!)

Une lecture très enrichissante, et pour ma part euphorisante, à découvrir ou à redécouvrir en ayant bien en tête le contexte dans lequel il a été écrit (la portée du récit n'en est que plus grande) ; un héros dont on ne partage pas forcément - et heureusement - la même vision sur son parcours à la fin du récit ; un petit être vaillant et débrouillard qui nous rassure et nous fait réaliser avec une grande satisfaction qu'il ne faudrait pas prendre la première personne venue pour un pantin. Un pantin devient ce qu'il veut bien.
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