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Le célèbre héros du roman pour enfants Pinocchio n'a pas pris une seule ride depuis sa sortie en 1881. Les adaptations cinématographiques ou littéraires se succèdent les unes après les autres – du très célèbre dessin animé Disney sorti en 1940 jusqu'à la bande-dessinée Pinocchio illustrée par Jérémie Almanza éditée en 2015 -, l'histoire de Pinocchio restant intemporelle. En 2020, le réalisateur Roberto Benigni s'empare à nouveau de l'histoire, pour en faire une version plus moderne, qui a connue un immense succès à sa sortie en Italie. En France, la sortie de cette nouvelle adaptation cinématographique était initialement prévue le 18 mars dernier, mais repoussée ultérieurement à cause de la crise sanitaire actuelle. En attendant une nouvelle date de sortie, je me suis replongée dans l'univers de Pinocchio via la nouvelle version éditée par le Livre de Poche jeunesse.

Je pense qu'il est inutile de rappeler l'histoire de Pinocchio, ce petit pantin en bois crée par Gepetto, intrépide petit garçon qui va enchaîner les déconvenues, au grand dam de son papa.

On peut aisément rapprocher Pinocchio des Fables de la Fontaine, dans le sens où ces deux récits sont destinés aux plus jeunes et ont des visées pédagogiques et moralisatrices. En effet, dans Pinocchio, les aventures traversées par le petit pantin ne sont qu'allégories de l'enfance et de l'éducation.

Carlo Collodi insiste sur le besoin et la nécessité d'aller à l'école, de s'instruire, d'apprendre à lire et à écrire, sous couvert de devenir un âne, comme c'est le cas pour Pinocchio, qui fuit l'école, les devoirs et son maître et se retrouve transformé en ânon, obligé de faire le spectacle devant un public hilare et moqueur. Il prône également la solidarité, l'entraide, l'importance d'aider son prochain, d'ouvrir son coeur et de ne pas penser qu'à soi. Notre intrépide héros, ayant soif d'aventures et de libertés, savoure avec allégresse sa vie débridée, sans penser aux conséquences que celle-ci peut avoir sur les personnes qui lui sont chères – son pauvre papa, qu'il a abandonné, qui se meurt d'inquiétudes pour son fils, la Petite Fée, à qui il désobéit sans vergogne et sans compassion.

Enfin, l'auteur voulait montrer l'importance de l'amour, notamment familial, de la confiance, du respect des règles de bonnes conduites et du respect des autres. Autant de valeurs moralisatrices qui devraient trouver échos dans l'esprit des enfants, mais aussi des adultes.

J'ai beaucoup aimé cette nouvelle édition de Pinocchio, bien que j'aurais aimé y découvrir quelques photos exclusives du film, comme les éditions Hachette m'y ont habitués avec la parution du roman du film Mulan, par exemple, ou encore le roman du film Les Malheurs de Sophie. Je pense que cela aurait apporté davantage de féerie au récit, mais ce n'est qu'un détail.

À l'occasion de la future adaptation cinématographique de Pinocchio, (re)découvrez les mésaventures du petit pantin de bois. Un roman jeunesse moralisateur et pleins de bon sens, qui prône de belles valeurs d'éducatin, d'amour et d'entraide. C'est toujours un plaisir de me replonger dans ce conte !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Un peu moralisateur mais c'est un bien joli conte, une belle histoire d'amour et un voyage initiatique. Pour voir une adaptation filmée, je conseille la série en 6 épisodes de Luigi Comencini et d'éviter le navet Walt Disney qui est, comme toutes les adaptations des studios du même nom, une véritable trahison américanisée à l'extrême. Sinon, une lecture à haute voix est excellente.
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Ce vendredi 9 juillet 2021, j'ai lu l'histoire originale de Pinocchio, de Carlo Collodi.

Et je n'ai pas regretté ce choix, moi qui après une semaine de maladie et de dilettantisme forcé, avais bien besoin d'un peu de structure. J'ai donc fait le choix parfaitement logique de lire l'histoire d'un jeune héros qui a la structure et la discipline en horreur, ne rêvant que de liberté. Logique, vous dis-je.

Quel conte divertissant et merveilleux, d'une richesse et d'une violence bien plus marquantes que la version animée de Disney (que j'aime tout de même presque autant).

Un pantin, on aimerait en faire ce qu'on veut bien…
Mais Pinocchio n'est pas de ceux qui se laissent faire : menteur, paresseux, bagarreur, méchant (pauvre grillon), naïf, capricieux, désobéissant, cet enfant assommant se fait avoir par les plus vils manants et apprend à ses dépens.

Chez Collodi, on est bon et méchant. Les plus mauvais peuvent à de rares moments se laisser attendrir, tandis que les plus sages peuvent faire preuve d'une dureté à faire frémir. (N'est-ce pas madame la Fée ?) Et dans ce récit d'apprentissage qui n'oublie pas de signaler les limites de l'école tout en reconnaissant l'importance de la connaissance, tout le monde en prend pour son grade ; la société et ses valets sont critiqués avec justesse par un auteur très alerte qui n'hésite pas à parodier la structure des contes classiques et à faire tourner ses lecteurs en bourrique (Fin du chapitre 15 : M. Collodi… the f***?!)

Une lecture très enrichissante, et pour ma part euphorisante, à découvrir ou à redécouvrir en ayant bien en tête le contexte dans lequel il a été écrit (la portée du récit n'en est que plus grande) ; un héros dont on ne partage pas forcément - et heureusement - la même vision sur son parcours à la fin du récit ; un petit être vaillant et débrouillard qui nous rassure et nous fait réaliser avec une grande satisfaction qu'il ne faudrait pas prendre la première personne venue pour un pantin. Un pantin devient ce qu'il veut bien.
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"Pinocchio" de Carlo Collodi, ici dans une version abrégée de 250 pages environ et trente-six chapitres traduits de l'italien par Anna Ricci. Je n'ai pas vu le film de Benigni mais enfant, j'avais beaucoup apprécié l'adaptation de Luigi Comencini qui passait parfois à la télévision et qui respecte plutôt bien l'esprit du conte avec le pantin et la fée bleue. La fantaisie, l'imagination et l'humour de l'auteur font merveille, mais la visée moralisatrice rappelle plus la comtesse de Ségur, dont Collodi est le contemporain, que La Fontaine : mêmes oreilles d'âne portées par les cancres, mêmes châtiments pour les enfants désobéissants, mêmes exhortations à obéir à ses parents, mêmes menaces d'être puni parfois à coups de martinet ou de fouet. Entre les malheurs de Sophie et ceux de Pinocchio, la différence est celle du conte : mensonges, vols et rédemption dans les deux cas, mais pour devenir un vrai petit garçon, Pinocchio passera dans le ventre du Requin ou se transformera en animal pendant que Sophie tue des petits poissons en attendant de devenir une femme modèle. 🐟 de l'art de la métamorphose.

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Voilà le livre qui ressort à l'occasion de ce nouveau film. Après la version mise en scène en 2002 de Roberto Benigni, on retrouve ce dernier devant la caméra de Matteo Garrone pour camper Geppetto, le papa de Pinocchio. Il s'agit bien sûr d'un récit archi-connu, écrit en 1881 par Carlo Collodi et devenu rapidement un classique de la littérature, qui raconte de quelle manière un pauvre menuisier italien sculpte un pantin dans une bûche de bois. Contre toute attente, la marionnette s'anime et se met à jouer mille tours pendables au pauvre homme. Chacun de ses mensonges se manifeste par un allongement de la taille de son nez. Finalement et après avoir vécu moult aventures plus cocasses les unes que les autres, il prend chair et devient un véritablement petit garçon. Pour visionner sans a priori cette énième version, il convient d'oublier tout ce qui a été vu précédemment, dont la fameuse déclinaison des studios Disney (1940) qui a figé dans l'imagination populaire le personnage et ses tribulations. Plutôt que d'en effectuer une énième adaptation, l'idée a été de retourner aux sources de l'histoire, en évacuant les clichés répandus auprès des jeunes spectateurs pour revenir à un ton baroque qui représente concrètement une prise de risque. En balayant ce qui a été raconté depuis des lustres, on assiste à une balade féérique, parfois sombre, dans un monde qui renvoie par instants aux univers de Federico Fellini, avec une photographie de toute beauté et une partition stylée de Dario Marianelli, qui joue la touche de la nuance plutôt que de scander le film de manière syncopée. Alors que Disney vient d'annoncer la mise en chantier de son remake live par Robert Zemeckis et que Guillermo del Toro s'attaque à une transcription en stop-motion pour Netflix, « Pinocchio » de Matteo Garrone sonne comme une parenthèse bénéfique dans l'univers aujourd'hui grandement aseptisé de l'Entertainment mondial. Régalons-nous donc sans avoir honte d'y prendre plaisir !
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Je crois que je n'ai pas besoin de raconter davantage l'histoire de Pinocchio tan elle est connue dans notre mémoire collective et une des contes de fées les plus célèbres au monde, popularisée par le second dessin-animé de Disney sorti en 1940. Ce récit fantastique d'un pantin de bois voulant être un garçon et qui fait face à des péripéties diverses liés à son insouciance et ses bêtises nous enchante depuis déjà plus de cent ans, crée par l'auteur italien Carlo Collodi et que le livre de Poche nous met en main le texte original.
Dans un style alerte et dynamique, Carlo nous fait suivre les (mès)aventures de ce pantin décidément bien chenapan et parfois vrai voyou : ainsi dès les premières chapitres il écrase le Grillon (donc point de Jiminy Criket par conséquent ! ), vend l'alphabet donné par son père pour voir un spectacle, se bagarre avec d'autres garçonnets, va en prison pour avoir dérobé quelques pièces d'or et ment constamment. Mais il se repent souvent de ses actes, invoquant souvent l'aide de la Fée Bleue et se lamentant sur son père Gepetto vénérable vieil homme. On est surpris en lisant ce roman du ton acéré et très sarcastique de ce fable qui ne ménage pas Pinocchio et verse parfois dans la cruauté, notamment lorsque ce dernier est pendu à un arbre, scène que n'a pas osé reprendre l'adaptation de Disney pourtant considérée comme un des plus sombres films de la franchise (et de plus, lors de la première édition du livre, l'histoire se terminait par cette mort quelque peu indigne... encore heureux que Carlo a vite changé, sous quoi les enfants auraient été bien traumatisés ! ). Mais ce n'est pas que contre lui que se dirige souvent le coté caustique, mais aussi contre les escrocs et autres mauvais compagnons que s'entourent ce pantin où encore du terrible directeur du Parc des joujoux qui derrière son image de rondelet affable est un vrai monstre (ce qu'à bien reproduit le film de Disney).
Mais Pinocchio est avant tout comme on l'a dit une fable pédagogique pour enfants qui diffuse des messages bien profonds, sur la nécessité d'aller à l'école pour éviter le désoeuvrement, ne pas se vautrer dans la paresse facile au risque de s'y perdre, se méfier des apparences, toujours privilégier la vérité plutôt que le mensonge, faire preuve d'honnêté plutôt que malhonnêteté et honorer l'amour de ses parents qui feront toujours confiance à sa progéniture : Gepetto est vraiment admirable de toujours attendre de son fils qu'il l'aime et lui rende le bien et jamais ne lui reproche où ne veut l'abandonner suite à ses soucis.
En conclusion, un beau conte à relire pour ses facéties, son humour mordant et apprécier le parcours bien turbulent d'un mauvais garçon devenant plus tard un vrai enfant sage et respectueux, une histoire qui illustre toutes les facettes de l'enfance.
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Ce week-end, petit relecture d'un classique de la littérature jeunesse (et plus). Même s'il finit par s'amender à la fin de court roman, le garnement qu'est Pinocchio amusera pendant longtemps encore les lecteurs petits et grands avec ses bêtises et son entêtement à choisir la facilité plutôt que l'effort.
Et puis, lire le texte original permet de faire oublier la version Disney.
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