Pour un premier roman c'est très contemporain par sa forme. du
Anna Gavalda ou du
Olivier Adam. On y raconte la vie, telle qu'elle vient. Ce sont des gens simples qui devraient avoir une vie simple et donc,
Anne Collongues décrit patiemment leur ressenti, leurs pensées... Peu d'échange entre eux dans le wagon du RER. Rien que de l'ordinaire et du banal (vers la fin cependant, j'ai senti tout le tragique des situations :
un frère mort jeune accidentellement noyé, un enfant mort brûlé dans l'incendie de la maison, un beur qui craint pour sa peau car il a couché avec la meuf de son frère, une jeune mère qui ne supporte plus les pleurs de son bébé et l'abandonne à son mari, un jeune homme qui découvre sur le tard son père biologique, une femme qui a perdu son amour d'enfance par peur de l'accompagner jusqu'au Brésil, une femme qui a gravement blessé son fiancé et culpabilise en venant le voir régulièrement à l'hôpital où il est devenu un légume... - mais qui ne l'a pas déjà ressenti a eu une vie sans accroc). C'est si bien dit, tout en finesse : une excellente analyse psychologique des situations.
Dommage cependant que les vies des sept passagers du train soient si entremêlées : on passe sans arrêt et presque dans la même phrase de Marie à Alain puis à Cigarette, à Laura, à Chérif, à Frank et à Liad pour finir par Alain et Marie, puis Marie seule ! J'ai eu du mal à rentrer dans leur vie et comprendre qui est qui dans tout cet imbroglio puis vers la fin, tout s'éclaire : heureusement, c'est ce que je cherchais, une explication à tout ce désarroi.
Sept tranches de vie qui ne me laisseront pas un grand souvenir mais ce fut plaisant à parcourir rapidement. C'est ça les vacances. Dévorer les livres les uns après les autres.
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