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3.62/5 (sur 96 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1985
Biographie :

Anne Collongues est devenue photographe après cinq années d'études aux beaux-arts ponctuées de voyages. Elle a passé trois ans à Tel Aviv et vit désormais à Paris.

Elle fait mouche avec son premier roman, "Ce qui nous sépare", sur le destin de sept personnages dans une rame de RER.

http://www.anne-collongues.com

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Anne Collongues : "Les personnages sont un mélange d'imaginaire et de vécu"


Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
Il faudrait un interrupteur pour éteindre les villes, le soir à heure dite tout le pays serait plongé dans le noir comme lorsqu'on éteint la lumière dans la chambre des enfants en leur souhaitant bonne nuit et qu'au plafond sont révélées les étoiles phosphorescentes invisibles en journée. À neuf heures bonsoir, comme disait l'allumeur de réverbères, la nuit serait rendue à la nuit. Mais la consigne a changé. Le monde reste allumé jour et nuit. Il n'y a plus ni repos, ni noir, ni silence et quelque chose même en dormant dans la tête continue de grésiller.
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Les villes, les lumières, les champs, les routes traversent le reflet de son visage dans la vitre, des villes qui ressemblent à s'y méprendre à celle d'où elle est partie tout à l'heure, villes sans commencement ni fin, qui se fondent les unes aux autres, grises, maussades, dont le charme se limite aux quelques rues pavées du vieux centre.
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Il faudrait pouvoir brûler ses souvenirs avec la flamme d'un briquet, aussi simplement que des photos. Mais les souvenirs sont ignifugés, et les sensations intactes en elle.
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La journée durant, je fais, comme tout un chacun, des gestes qui m'échappent.
Clarice Lispector,
L'heure de l'étoile
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Pendant quelques secondes la lumière du dehors éblouit Marie, ses yeux se plissent légèrement, mais ne se détournent pas. C'est fou ce qu'on peut avoir encore d'enfantin au début de la vingtaine, les joues surtout, alors que c'est le moment où l'on est le plus certain d'être adulte. On ne remarque cette rondeur que des années après, quand la distance entre soi et celui de la photo donne l'impression de regarder quelqu'un d'autre.
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Ils sont rares les jours où elle se plaît. Dans le miroir ne voit que ce qu'elle aimerait changer. Hier elle a remarqué que ses oreilles n'étaient pas exactement à la même hauteur, c'est épuisant cette obsession. Laura tente parfois de se raisonner, c'est superficiel et idiot, on lui a souvent dit qu'elle était jolie, mais c'est plus fort qu'elle, elle jalouse les autres filles comme Marie qu'elle examine de la tête aux pieds : jean informe, sac de collégienne, aux pieds de vieilles Converse, et le caban rouge bon marché ; c'est le privilège des jolies de pouvoir s'habiller avec négligence. La décontraction réhausse la beauté.
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Ils avaient descendu la première tournée de bières debout au comptoir, venaient de commander deux autres verres quand, en la contournant pour aller aux toilettes, il avait posé sa main sur le creux de sa taille. Ce geste, comme si elle était déjà à lui, aurait pu la raidir, l'avait surtout décontenancée, et séduite aussi par sa fermeté, par le courage des devants qu'il prenait. Cette main mettait en place toute une machinerie, celle des gestes qui se suivent et savent où ils vont, qu'il fallait arrêter maintenant d'une réaction claire, ou bien qui continuerait leur cours vers une fin connue d'avance.
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Ce qui n'est pas dit n'est pas pour autant effacé.
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On peut essayer d'interpréter les apparences, y associer des occupations, des caractères, mais ce que chacun pense, ressent, rêve, toute cette agitation invisible, cela reste mystérieux et inaccessible, aussi intime soit l'autre.
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C’est rarement par plaisir qu’on se trouve bringuebalé dans la carcasse d’un RER, et ce qui sourd des présences muettes est bien différent de la légère euphorie ou de la quiétude que l’on perçoit parfois dans les wagons des TGV, peut-être parce que c’est le voyage alors, une sorte de luxe, un réel hors du temps et non la traversée de l’ordinaire.
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