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Critique de cecilit


"Méfiez-vous de vos copines !", aurait pu dire Sarah Bernahrdt de Marie Colombier, sa partenaire de scène qui l'accompagna dans sa tournée aux Etats-Unis, en 1880/1881.

De cet épisode outre-Atlantique, Marie Colombier, observatrice sacarstique, a écrit deux ouvrages. Dans ce premier pamphlet, l'accent est porté surtout sur le puritanisme américain . "Mère sans époux, actrice-courtisane" , comme la décrivait une certaine presse très conservatrice, la Divine était l'incarnation même de la débauche des Européens et une invitation à la luxure. Même si son talent fut bien sûr reconnu par beaucoup d'autres, force est de constater que le séjour de la tragédienne chez les Yankees fut parfois houleux et a beaucoup occupé les ligues de vertu qui pronaient l'image d'une femme soumise et au foyer.

Au-delà de ce phénomène d'amour/haine, Marie Colombier égratigne au passage la grande Sarah qui pouvait se sentir outragėe d'attendre, même un instant, de ne pas être adulée comme cela était le cas en France, qui exigeait le meilleur tout en ne refusant pas les coup de pub en tous genres, qui trimballait, en grande star exigeante qu'elle était, des tonnes de malles et tout un staff à son service.

Même si cela est mordant, cela n'est pas... encore... bien méchant.

Cela fut fait en 1883 avec Sarah Barnum, second ouvrage de Marie Colombier qui a provoqué la rupture entre les deux femmes. Procès, arrêt de la publication, duels entre Octave Mirbeau et l'éditeur, appartement de Marie saccagé par le fils de Sarah... cela a mal fini entre ces deux actrices, c'est moins que l'on puisse dire...

Je tiens à remercier les ėditions Espaces & Signes et la Masse critique de Babelio qui m'ont permis de découvrir la première partie de cette affaire (c'est comme cela que l'on en parlait d'ailleurs à l'époque : "L'affaire Marie Colombier" ) que je ne connaissais pas. Et au-delà, d'avoir une photographie intéressante du New York de cette époque.
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