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Critique de Zephirine


Ce roman débute en 1918, dans une ville de cabanon qui sort de terre en 1790 grâce à la volonté de noirs américain, jamaïcains et haïtiens. Cela se passe en Nouvelle Ecosse, au Canada et une épidémie décime les nouveau-nés. Kath Ella réchappe à la terrible maladie tout comme Kiendra qui deviendra son amie.
Devenue jeune fille, Kath Ella entre à l'université et devient la première fille noire diplômée de sa ville. Peu à peu, la jeune femme va s'émanciper et quitter Africville ainsi que le destin tout tracé des femmes de sa communauté. Elle traversera quelques péripéties en compagnie de son amie Kiendra et devra affronter critiques et préjugés.
Dans ce foisonnant roman divisé en cinq parties, on suit le destin de Kath Ella qui va donner le jour à Omar, rebaptisé Etienne lorsqu'il sera adopté.
Dans les années 60, c'est le destin d'Etienne que l'on suivra et, bien qu'il se soit éloigné de sa famille et vive en Alabama, on ne perd jamais de vue la vie de la communauté noire d'Africville. La question se pose : Peut-on, lorsqu'on a la peau claire et qu'on a épousé une blanche, renier ses racines noires ?
Puis, à l'orée de années 80, ce sera le fils d'Etienne, Warner. Lorsqu'il apprend qu'il est noir, il va partir en quête de ses origines et il fera tout pour rentrer en contact avec Zera, son arrière-grand-mère incarcérée depuis sa jeunesse qui ne connait aucun de ses descendants.

Cette saga familiale qui se déroule sur plusieurs générations est avant tout une réflexion sur le poids des origines et l'identité noire. Comment se situer avec des origines noires et une peau blanche ? Les différents protagonistes de ce roman feront des choix différents dans leur quête de réussite sociale et de bonheur familial.
Il y a pléthore de personnages dans ce roman et on s'y perd parfois. J'ai trouvé attachants Kath Ella et son petit-fils Warner. Avec la première, on découvre Africville dont on va s'éloigner pour y revenir des décennies plus tard sur les pas de Warner . Car, au-delà de la saga familiale, c'est bien de l'histoire singulière d'Africville, et de ses habitants dont il est question. L'auteur, qui s'est minutieusement documenté, fait revivre toute une communauté noire avec ses croyances, ses rituels et ses rassemblements comme le « cercle féminin »

Jeffrey Colvin a su donner vie à toute une communauté pauvre et ce, sans misérabilisme. Bien que souffrant parfois de quelques longueurs, ce premier roman, écrit dans un style simple et direct, se lit avec plaisir.
Merci aux éditions Harper Collins et à Babelio pour cette découverte.

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